C’est un pavé dans la mare qui vient de tomber. Le parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) tient, d’ores et déjà, à la révision de la constitution du 18 février 2006, alors que le président Félix Tshisekedi est à son deuxième et dernier mandat constitutionnel.
Le secrétaire général et président intérimaire du parti, Augustin Kabuya a lancé une campagne de sensibilisation sur la nécessité de réviser la Constitution.
Dans un communiqué daté de ce vendredi 11 octobre dont POLITICO.CD s’est procuré une copie, Augustin KABUYA invite la Base du parti à mobiliser et à conscientiser, afin d’imprégner aux militants le bien-fondé de la mise en œuvre du processus de révision de la Constitution.
« Cette Constitution qui régit jusqu’à ce jour a démontré ses limites dans l’exercice du pouvoir public; elle est appelée à évoluer pour une adaptation correcte à la gestion politique et au progrès de la société congolaise.Souvenez-vous des propos de notre Père fondateur, Dr Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, d’heureuse mémoire: Si le Peuple nous fait confiance, une fois l’UDPS au pouvoir, nous reviendrons sur cette Constitution en l’adaptant aux réalités congolaises », a déclaré Augustin Kabuya dans ce communiqué.
Selon lui, en effet, cette volonté de faire la révision de la Constitution émane de la promesse électorale de son parti dont Il y a « urgence » de mettre en application.
« Il vous souviendra que notre Parti avait boycotté le référendum pour le vote de la Constitution du 18 février 2006 dont nous avons contesté certains aspects non bénéfiques au Peuple congolais et à la souveraineté.Aujourd’hui que notre Parti est au pouvoir, nous sommes tenus de respecter et d’exécuter ce testament», a-t-il conclu.
Si une grande partie de l’opposition s’oppose à cette initiative, soutenue par la famille politique de Félix Tshisekedi en début de son deuxième quinquennat, certains opposants notamment Adolphe Muzito, ancien premier ministre, le président du Nouvel Élan a épousé l’idée, y compris l’ancien porte-parole de la majorité sous Joseph Kabila, André Alain Atundu.
Silas MUNGINDA