La priorité de la République démocratique du Congo pour l’Est du pays est désormais claire : un plan d’urgence de 5 milliards de dollars pour reconstruire le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Présenté par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka à Genève, ce programme vise à relancer les infrastructures, stimuler le développement local et renforcer la présence de l’État dans les zones touchées par les conflits.
Cette annonce a été faite lors d’une réunion de haut niveau organisée au Centre pour le Dialogue Humanitaire Henri Dunant, qui a rassemblé les principaux acteurs internationaux du secteur minier, incluant acheteurs et partenaires techniques impliqués dans les chaînes d’approvisionnement issues de l’Est de la RDC.
Au centre des discussions figurait également la traçabilité des minerais stratégiques, un enjeu majeur pour stopper les circuits de contrebande et garantir que l’exploitation minière devienne un levier de paix et de prospérité. Les participants ont travaillé à la mise en place d’un mécanisme international renforcé, notamment pour les « 3T » (étain, tungstène, tantale).
Le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, a insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques opaques qui fragilisent la région :
« Il est temps d’arrêter cette hypocrisie… Nous devons conjuguer tous nos efforts pour que le minerai soit tracé depuis le site d’extraction jusqu’à sa commercialisation. »
Le gouvernement congolais entend ainsi transformer ses ressources minières en moteur de développement durable, en garantissant transparence, stabilité et financement des projets de reconstruction. Selon la Primature, la rencontre de Genève marque un pas décisif vers un cadre international solide pour une exploitation minière responsable, ouvrant la voie à un partenariat global en faveur de la paix et du développement dans l’Est du pays.
Gilbert N.
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