« Dans le cas de la RDC et du Rwanda, nous avons des engagements signés des deux côtés. Ces engagements ne sont pas respectés, mais au moins nous les avons », a déclaré Marco Rubio, soulignant que l’existence même de ces accords constitue un levier diplomatique majeur pour la communauté internationale, en particulier pour Washington.
Selon lui, l’approche des États-Unis repose désormais sur la responsabilisation directe des parties prenantes. À cet effet, des discussions bipartisanes ont été engagées au Congrès américain, réunissant aussi bien des élus républicains que démocrates, afin de renforcer la pression politique sur les dirigeants concernés.
« La bonne nouvelle, c’est que des accords existent. Nous pouvons insister sur leur respect plutôt que de renégocier », a-t-il ajouté, estimant que la plupart des accords de paix connaissent des phases de rupture qui exigent avant tout un retour à la conformité.
Cette position américaine intervient après une avancée musclée des M23-AFC jusqu’à la ville d’Uvira dans l’Est de la RDC causant des dizaines de milliers de déplacés congolais vers le Burundi. D’ores et déjà, le Burundi fait face à une pression humanitaire croissante, principalement due à cet afflux massif de réfugiés congolais arrivant en quelques jours.
Pour Washington, l’enjeu n’est plus la multiplication des cadres de dialogue, mais l’application rigoureuse des mécanismes déjà adoptés.
En misant sur une pression diplomatique et politique accrue, soutenue par un consensus bipartisan au Congrès, les États-Unis entendent jouer un rôle plus ferme dans la stabilisation de la région, tout en rappelant que la crédibilité des processus de paix dépend avant tout du respect des engagements librement consentis.
Christian Okende
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