L’Union pour Démocratie et le Progrès Social (UDPS) pavanait depuis plusieurs semaines, affirmant mordicus que la dépouille de son leader, décédé depuis le 1er février à Bruxelles, allait finalement revenir dans la capitale pour être enterré au siège du parti, le 12 mai.
Le 22 mars, Jean-Marc Kabund, Secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi, affirmait n’avoir pas besoin de l’autorisation « de qui que ce soit » pour ramener son président au pays, y compris pour lui célébrer des funérailles au Palais du peuple, siège du Parlement congolais.
Les dirigeants de l’UDPS finiront par se lancer dans les démarches d’une conciliation avec les autorités de Kinshasa. Le 3 mai, le Secrétaire général de l’UDPS écrit au gouverneur André Kimbuta pour « l’informer » de sa décision d’ériger une sépulture pour Tshisekedi à Limete.
Après une rencontre avec le gouverneur de la ville de Kinshasa André Kimbuta, Peter Kazadi, ancien conseiller juridique d’Étienne Tshisekedi et cadre de l’UDPS affirmait le samedi 6 mai que l’autorité provinciale n’était pas contre l’idée du rapatriement à la date fixée par les opposants, encore moins sur l’enterrement à Limete.
Le Pouvoir fait volte-face
Finalement, le gouverneur André Kimbuta a fini par répondre à la requête de l’UDPS concernant un enterrement au siège du parti. « Votre proposition de procéder à l’inhumation de l’illustre disparu au siège de votre parti politique ne saurait être retenue pour non-conformité à la loi« , répond André Kimbuta, gouverneur la ville Kinshasa dans une correspondance adressée au Secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund.
Dans la foulée, Aubin Minaku a de son côté donné sa réponse au sujet des funérailles au Palais du peuple. Le speaker de l’Assemblée nationale affirme officiellement qu’il doit d’abord se concerter avec son homologue du Sénat, tout en énumérant poliment un certain nombre de conditions qui rendent impossible l’exposition de la dépouille de l’opposant historique au siège du Parlement congolais
« Votre requête doit être assortie d’un dossier complet concernant les autorisations usuelles requises. C’est fort desdites autorisations que mon Collègue et moi pourrions nous décider, respect des prérogatives administratives des uns et des autres oblige », fait savoir M. Minaku.
Pendant ce temps, un très louche incendie au commissariat de la Police en face du siège de Limete a précipité le climat entre les forces de l’ordre et les opposants. Les autorités ont fini par sceller le siège du parti de l’opposition, rendant hypothétique le processus d’enterrement du leader historique de la lutte pour la démocratie en RDC.
Outre la volonté visible des autorités de mettre en péril cet enterrement, il y a aussi et surtout les changements constants de positions de la part des dirigeants de l’opposition qui compliquent un peu plus la situation.
L’UDPS aussi
En effet, les proches de Tshisekedi ont plusieurs fois fait volte-face dans ce dossier des funérailles du leader de l’opposition. Après des tractations qui ont duré tout le mois de février, où l’UDPS avait initialement conditionné le rapatriement et l’enterrement de son leader par la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition, conformément à l’accord du 31 décembre, une solution semblait finalement être trouvée entre le gouvernement, la famille et le parti politique de Tshisekedi au début du mois de mars.
Ainsi, alors que l’UDPS voulait l’inhumer dans le siège du parti à Limete, André Kimbuta, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, a finalement tranché le débat, signant un arrêté qui donnait un espace d’environ 50 m de long et 10 m de large, situé juste devant l’entrée principale du cimetière de la Gombe, pour le fameux mausolée tant souhaité. Une décision qui semblait convenir à tous les acteurs, puisque Mgr Gérard Mulumba, jeune frère d’Étienne Tshisekedi, annonçait même dans la foulée un rapatriement de la dépouille pour le 11 mars.
La situation finira par se compliquer. Le 06 mars, la famille fait volte-face. Expliquant les causes de cette décision, Gérard Mulumba a laissé entendre: «Quand nous étions à Bruxelles, nous pensions que tout le monde était d’accord pour l’enterrer sur ce site choisi par les autorités de Kinshasa. Mais une fois sur place, nous nous rendons compte que les membres de la famille restés à Kinshasa et la base de l’UDPS sont catégoriquement opposés à cette option».
« Nous devons d’abord renégocier un autre site avec les autorités», a conditionné Mgr Mulumba.
Dans les coulisses, l’UDPS et la famille ont finalement réitéré leur souhait d’enterrer le défunt au siège de ce parti de l’opposition à Limete. Ce que le gouvernement refuse, opposant une fin de non-recevoir. La décision a été prise à l’issue d’un Conseil des ministres le 10 mars à Kinshasa, arguant qu’il ne peut y avoir d’inhumation « dans un site urbanisé habité ». En réaction, l’UDPS a annoncé qu’elle allait passer outre cette mesure et enterrer son leader dans la commune de Limete.
Le 17 avril, Félix Tshisekedi a confirmé, comme il l’a annoncé plusieurs jours avant, que son père allait être enterré dans son village d’origine, Kabeya Kamuanga, dans la province du Kasaï Oriental. Une décision qui faisait suite à des longs jours d’infructueuses tractations entre le gouvernement et les familles politique et biologique du Sphinx.
6 commentaires
Que pourrait devenir ce pays avec à sa tēte des hommes comme les kabund sans aucune notion des lois. Kabund oublie que la force reste tjrs à la loi et qu’on ne peut jamais engager un bras de fer avec la loi mais savoir négocier avec elle…..
Je me demande comment il a été catapulté à ce poste ! il me rappelle Valentin Mubake des années 1990 ! Pour moi, qu’ils enterrent Ya Tshitshi provisoirement en Belgique et la dépouille reviendra après les éléctions. Qu’ils arretent de se distraire parce que s’ils ne sont pas militaire ou specialiste dans des stratégies, qu’ils sachent que La MP est en train de les affaiblir de tout bord, donc trêve aux pertes de temps . consolidez votre base, faites les rappels de troupes agissez, le peuple est derrière vous ! mobilisation génerale devant les institutions internationales en Amerique, europe, RSA, rdc, asie etc…. pou que les elections se tiennent en decembre!!! SURTOUT OUBLIEZ L’APPLICATION DE L’ACCORD restez comme des observateurs
bien dit mon cher frère
Bien dit, Felly
minaku palais du peuple ezali tata nayo te mutu atonga yango , pona wemba,,,emeneya probleme ezalaki te na palais du peuple lelo pona tshisekedi ekomi probleme? yo ebembe nayo toko bamba yango mabanga meme ya tata nayo bokoyoka soni , yeba malamu regime wana ekozala suka oyebi nini ba congolais babombeli yo okondima kizengi
Ndeko Celestin,
Je crois que le problème ezali mingi na manière ya ko solola, Kabund na Félix, bazali komema likambo yango d’une manière irresponsable. on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Président Tshisekedi Etienne, soki zali na statut ya héros national, elingi koloba, atikali lisusu kaka na etiquette ya parti ya UDPS te. tokoki te koloba héros nationale tout en excluant une partie ya population na ba obsèques ya Etienne Tshisekedi. Soki azali kaka po na Batu ya UDPS, donc, statut « national » ezali ko convenir te. Ba leaders ya UDPS batika komema likambo oyo na ndenge wana. Ezali pasi, soni pe mawa. Po ba humilier président Tshisekedi pe mingi. Il n’a pas mérité ce traitement. J’ai même l’impression que ba adversaires politique na ye, bazali ko faire preuve de plus d’humanité par rapport ya ba oyo bazalaki proches na ye.
Tôt ou tard, il finira bien par être enterré. Et après, UDPS akosala chantage na nini?
Faut-il vraiment que ba adversaires ya Président Tshisekedi babanda lisusu koseka ebembe na ye: « Ils l’ont enterré quand même sans avoir obtenu ce qu’ils exigeaient par le chantage »???
Bras de fer wana ezali non sens. Ba sages ya UDPS batala likambo oyo.