La photo en dit sans doute long sur l’ambiance qui règne entre les organismes de défense des droits de l’homme et le gouvernement congolais; plus encore, sur la lecture que font les autorités congolaises de cette session des droits de l’homme du Congrès des Etats-Unis.
Sur la photo ci-haut, on y voit une vue panoramique, au premier plan, les invités de la Commission des droits de l’homme du Congrès américain, notamment Tom Perriello, l’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, Ida Sawyer, la chercheuse de Human Rights Watch et le professeur Mwemba… et juste derrière, des dignitaires et proches du président Kabila, comme sur un terrain de football, marquant de très près leurs adversaires, visages très fermés.
Pour autant, le Sénateur Léonard She Okitundu, le Conseiller Barnabé Kikaya et l’ambassadeur congolais à Washington François Nkuna ont bel et bien raison d’être là.
En effet, dans cette session spéciale à la puissante commission des droits de l’homme, tous les invités ont appelé à des sanctions individuelles contre les proches du Président congolais et, plus encore, à « plus de pressions » sur Joseph Kabila, à la proche du 19 décembre, date à laquelle expire son deuxième et dernier mandat.
En outre, cette commission du Congrès américain n’a invité aucun dirigeant congolais pour contre-balancer le débat. Sans dire mot et sans être autorisés à prendre la parole, les proches du président ont donc marqué leur territoire. Nul doute que les conservations dans le couloir du capitole ont du être intéressantes.
12 commentaires
Vous vouliez dire « les conversations » je l’espère et non « les conservations »!
« …ont dû », pas « ont du »
C’est dans une salle si étroite ? Et pourquoi ne pas entendre aussi le droit des (hommes) accusés ?
Ils en auront le jour où ils cesseraient de se comporter en sauvages
@Olivier bADIBANGA,
LES « ACCUSÉS » DOIVENT D’ABORD APPLIQUER LA DÉMOCRATIE ( DE LA PAROLE) CHEZ EUX AVANT D’EXIGER QUOI QUE CE SOIT AUX AUTRES NATIONS LIBRES. nOUS EN SOMMES LÀ PARCE QUE UN INDIVIDU NE VEUT PAS RESPECTER LA CONSTITUTION DE SON PAYS !
Il n’y a donc pas de droits justes ? Alors, qu’on en parle pas.
Je sais que tel n’est pas l’avis de ceux qui prétendent administrer les « droits » dans le monde.
Ont ils demande la parole et on le leur a refuser? Pas du tout, ils étaient juste venu en observateur Mr. Badibanga!!! Informez-vous avant de raconter des sottises
Aussitôt, je me fais des idées de ne plus appartenir à ma nation mais faux puisque un système contre une nation n’acceptons pas. Nous sommes trop grand, c’est une honte pour notre richesse. Je conclus en disant bye bye JKK. Ta place est à vie au sénat.
Si ceux trois hommes au visage fermé ont étudié pour joseph kabila,ils doivent comprendre que le Congo n’est pas une propriété privée de leur petit dieu qui les aide à trouver la vie
« à l’approche du 19 décembre » et non « à la proche du 19…… »
USURE DU POUVOIR ET SES CONSEQUENCES SUR L’AVENIR D’UN PAYS
Cas de la République Démocratique du Congo
Par le Prof .Dr Robert KIKIDI MBOSO KAMA, Ph.D. en Santé Publique et 3emeCycle en Sociologie politique et en Criminologie, Enseignant à l’UPN, Recteur à l’UNICAP et Président de l’ONG panafricaine Afrique-Santé, asbl.
Introduction
C’est pour moi un honneur et une grande joie étant Professeur de Santé Publique, de Sociologie politique et Criminologie, de voir l’Université Marien NGOUABI de BRAZZAVILLE de m’associer en vue de partager le cas de mon cher pays, la RDC sur l’usure du pouvoir et ses conséquences sur l’avenir d’un pays, un sujet très délicat mais aussi qui fait le malheur du monde et de l’Afrique en particulier.
En effet, développer la démocratie dans le monde, est une injonction de la Communauté internationale et une exigence de la bonne gouvernance. Or en Afrique, les relations complexes entretenues entre opposition et pouvoir d’une part et d’autre part, entre les différentes communautés ethniques, nécessitent un compromis gagnant-gagnant sur le pouvoir.
L’Usure du Pouvoir est le gage d’instabilité et de mauvaise gouvernance ; pourtant avec l’avènement de la démocratie en Afrique au tout début des années 1990, on a cru que l’alternance au pouvoir serait respectée et que les peuples aspireraient enfin à plus de liberté.
Par quelle inspiration, les chefs d’Etats africains ont trouvé des moyens de contournement pour s’éterniser au pouvoir et comme conséquences, on voit exacerber de nombreuses guerres civiles et rebellions à connotation politico-ethniques, les massacres de la population, la xénophobie, les pillages de ressources du sous-sol, l’enrichissement illicite des dirigeants, la corruption, les génocides et l’insécurité généralisée dans le continent mettant ainsi en panne le fonctionnement démocratique et le plongeant dans la dégradation ; la médiocrité et la mauvaise gouvernance voir le développement du sous-développement.
Pourtant le continent qui n’a connu sa première élection présidentielle démocratique qu’à partir des années 1991, on voit revenir encore vers les régimes totalitaires ; lorsque on observe des chefs, qui ont été démocratiquement élus, adoptent progressivement un comportement erratique et sombrent dans la mal-gouvernance, attendre l’issue légale de leur mandat paraît parfois insupportable, et l’interrompre pacifiquement serait une nécessité. Mais que dire lorsque ces mêmes chefs, y compris les plus sérieux d’entre eux, modifient les Constitutions pour bénéficier d’un «bail» à vie ?
En Afrique ce rêve de pouvoir illimité a maintenu les anciens rapports sociaux du monopartisme, entrainant, ainsi, à l’illusion d’un pouvoir politique héréditaire et l’illusion de nation démocratique. Il se passe, donc, en Afrique un conflit entre « l’ordre ancien », qui puisait ses excuses, dans les sociétés traditionnelles africaines, où le pouvoir est absolu, non partagé et non critiqué, et « le nouvel ordre » qui est l’aventure dans le temps et l’espace et les libertés fondamentales en utilisant les moyens modernes que nous offrent les nouvelles technologies.
De ce conflit, naissent des rebellions qui ont pour principal objectif, de briser le monopole du pouvoir détenu, injustement, par un Clan, et de mettre fin à l’usure du pouvoir.
Aujourd’hui, il est devenu banal d’entendre dire qu’un président veut se représenter pour un troisième mandat puis un quatrième en violation de sa constitution ou par modification de cette dernière. Les Présidents Burundais Pierre Nkurunziza et Sassou d’ici du Congo Brazzaville ont été élus malgré la forte contestation d’une franche du peuple et de l’Opposition pour un 3ième mandat. Leur voisin rwandais Paul Kagamé a été plus subtil, il s’est fait « plébisciter » par son peuple également pour un 3ième mandat.
Les années dernières, ce fut le cas du président Compaoré du Burkina Faso de vouloir modifier la Constitution pour se représenter. Cela a provoqué sa chute. Chez nous, en RDC malgré cette tentative de referendum constitutionnel qui a connu la contestation du peuple et de l’opposition, on ose croire à l’aboutissement heureux du processus, car les précédents historiques du feu Président Mobutu sont là pour nous enseigner davantage.
Il faut retenir que dans la plus grande majorité des cas, l’alternance favorise grandement la qualité et l’efficacité de la gouvernance et renforce la démocratie, alors que la permanence indéfinie du même homme au pouvoir parfois entouré que de flatteurs ou sous couvert d’exigence populaire soigneusement orchestrée finit toujours par devenir un facteur d’instabilité. Point n’est besoin de se verser dans le constitutionnalisme béat, aucune Constitution n’étant par nature intouchable, il importe donc de convaincre les détenteurs du pouvoir qu’« il n’existe pas de sagesse plus vraie que la crainte de DIEU » et que l’alternance au pouvoir est la clé de la stabilité et l’antidote aux coups d’Etat.
Faut-il alors inciter les chefs à la Sagesse Divine, à l’éthique du pouvoir et les rassurer sur le bon déroulement d’une retraite politique prise parfois dans la force de l’âge. Leur sécurité financière et physique ou protection rapprochée ainsi que le maintien des privilèges et de l’immunité diplomatique doivent être garantis, ce qui a pour corollaire l’absence à leur encontre, de la part de leurs successeurs, de tout esprit de revanche, de persécution et d’humiliation. Donner aux « ex » l’impression fondée qu’ils sont toujours écoutés et utiles à la nation, faire en sorte qu’ils ne soient pas marginalisés, quel que soit le cadre dans lequel ils évoluent, est également indispensable. Comme chacun le sait en criminologie que, l’ennui est mère de tous les complots.
En conclusion,l’usure du pouvoir et ses conséquences sur un pays, cas de mon cher pays la RDC et je viens confirme que cette iniquité sociale du pouvoir politique est le gage d’instabilité et de mauvaise gouvernance politique, économique et socio-culturelle et compromet l’avenir heureux de notre cher pays, la RDC.
En définitive, la situation politique de la RDC demeure précaire et mérite d’être assainie en vue de l’alternance ou la continuité démocratique et la relance des activités socio-économiques dans un climat social plus ou moins apaisé et viable. Cela pourra contribuer au bon déroulement des prochaines échéances électorales, étape nécessaire pour l’avenir du pays et de sa légalité constitutionnelle et à la mise en place des Institutions Démocratiques de 4e république.
Compte tenu de la dimension régionale, il est donc important de mener la réflexion sur une stratégie consistant à avoir une approche concertée et une vision globale de la résolution des conflits qu’engendre l’usure du pouvoir. En effet, si les menaces, les crises et les conflits ignorent les frontières et revêtent un caractère transnational, les mécanismes de gestion devraient, tout aussi bien, s’appliquer à la fois, et en même temps, à un ensemble de la Sous-Région ou Région de Afrique.
La situation actuelle en RDC est un véritable test pour l’architecture de paix et de sécurité durable dans la Région des Grands Lacs et de l’Afrique central en général. Face à la persistance d’instabilité à l’Est de la RDC et la présence de réseaux maffieux qui se livre à l’exploitation des minerais stratégique, au risque de compromission de la sécurité et sûreté internationale il convient donc d’inventer un partenariat ad hoc et novateur avec les Nations Unies, l’UA , la Francophonie , les Etats-Unis et la Belgique pour compenser dans l’urgence ce déficit due à l’usure du pouvoir et ses corollaires en RDC et capables de nuire la sécurité régionale et internationale ainsi que l’avenir de la RDC.
Trop long comme commentaire. Vous feriez mieux de publier un article en lieu et place de poster vos longues phrases dans un article singulier