« D’ici sept à 15 jours, Célestin Kanyama recouvrerait ses fonctions. » C’est ce qu’a annoncé une source, au ministère de l’Intérieur, contactée par Jeune Afrique. Les autres sources sécuritaires interrogées par le même magazine parlent de 45 jours.
La Police nationale congolais a néanmoins confirmé le remplacement du général par son adjoint, le colonel Elvis Pelanga Nawej. Ce dernier a même présidé mardi dernier une parade au cours de laquelle il a harangué les hommes en uniforme. Joint par Politico.cd, le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la Police, s’est contenté d’un sms pour confirmer la suspension du général Kanyama.
Ce genre de sanctions sont régulières au sein de la Police et touchent plusieurs responsables. Celles de Kanyama fait grand bruit parce que, selon Jeune Afrique qui cite le ministère de l’Intérieur, c’est un illustre connu alors que ce n’est qu’une sanction administrative. « Kanyama n’est pas limogé et ne serait pas en résidence surveillée. C’est une mesure disciplinaire« , indique-t-on.
Se fiant sur les confidences de certains officiers, Jeune Afrique pense que Kanyama, suspendu pour insubordination de la hiérarchie, s’est mal comporté lors de réunions de sécurité tenues à Kinshasa, les 3 et 9 avril, autour de Ramazani Shadary, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur à la veille des manifestations annoncées par le Rassemblement de l’opposition. C’est ce qui serait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
« Célestin Kanyama a néanmoins fait observer, lors de ces deux rencontres, que ses hommes manquaient de matériels non létaux afin de gérer une éventuelle foule pendant la grande marche de l’opposition annoncée le 10 avril« , indique Jeune Afrique.
Puis: « Une remarque qui n’aurait pas plu à sa hiérarchie. Celle-ci ayant déjà prévu la répartition des armes non létales à travers le pays« . Pour Jeune Afrique, Célestin Kanyama serait suspendu par le général Raüs Chalwe, le numéro 2 de la Police en RDC.
Un commentaire
Ce sont des jeux que vous faites, à chaque chose suffit sa peine.