Ex-soldat de nationalité norvégienne, incarcéré depuis 2009 en RDC pour espionnage, Joshua French, 35 ans, a été libéré, mardi à 22h, quelques heures seulement avant l’attaque de l’ex-prison de Makala.
« En général, on ne fait plus sortir de prisonniers après 17 heures. Ici, tout s’est passé très rapidement. Des hommes sont venus le chercher quelques heures avant l’explosion de violence, comme si on avait voulu éviter de lui faire prendre un risque ou qu’il assiste à ce qui s’est passé« , affirme, à La Libre Afrique, un témoin.
Il renchérit: « une voiture l’a amené sur la piste de Ndolo où il a embarqué dans un petit avion. C’est peut-être une coïncidence, mais c’est quand même troublant« .
Étrange et suspecte, cette libération. Dans son pays natal, le gouvernement était très content d’annoncer son extradition. « Je suis très heureuse de pouvoir confirmer que les autorités congolaises ont décidé hier (mardi) de transférer Joshua French en Norvège« , a déclaré la Première ministre norvégienne, Erna Solberg, au cours d’une conférence de presse à Oslo.
Selon le ministre norvégien des Affaires étrangères, Børge Brende, Joshuan French a été transféré en Norvège pour des raisons « humanitaires ». Il a également précisé qu’il n’a pas bénéficié d’une mesure de grâce et que la Norvège n’a pas non plus versé de compensation financière à la RDC en échange de sa libération.
Depuis 2013, ce norvégien purgeait une peine de réclusion à vie pour le meurtre, la même année, de son co-détenu, Tjostolv Moland, un autre ex-soldat norvégien. Les informationsont pour l’heure contradictoires au sujet de la prison d’où le norvégien a été libéré. Certaines sources affirment qu’il aurait plutôt été relaxé de la prison militaire de Ndolo, alors que plusieurs autres, y compris policières, parlent de la prison de Makala.
Un commentaire
Cette évasion est une preuve que le gouvernement actuel n’est pas en mesure de securiser la population en consequence lepeuple ne peux pas le soutenir en denonçant là où se cachent les évadés surtout les cas de prisonniers politiques.