Polémique au sujet de la présence de Nehemie Mwilanya sur la photo du gouvernement

Nommé par ordonnance présidentielle lue à la télévision nationale et investi par l’Assemblée nationale, le gouvernement Tshibala a tenu son premier conseil des ministres présidé par le président de la République, ce samedi 21 mai 2017. Peu de temps après, la présidence twittait: « premier conseil des ministres du gouvernement d’union nationale présidée par son excellence Joseph Kabila »

Jusque-là, tout est correct. Les fins observateurs n’ont pas manqué de passer cette photo au crible. Outre le caractère éléphantesque de ce gouvernement (59 membres alors que l’accord sur base duquel ce gouvernement est nommé en prévoit 54), ils y décèlent la présence « inopportune » de Nehemia Mwilanya, directeur de cabinet du président Joseph Kabila.

Un juriste estime qu’il a rang du ministre d’État. Un autre le contredit tout en nuançant: « il a rang, mais ne preste pas comme tel ». Puis: « son rang de ministre d’Etat lui permet seulement d’assister au Conseil des ministres, mais il n’est pas membre de l’Institution Gouvernement parce qu’il relève de l’Institurion-President« .

L’autre problème, le directeur du cabinet du Chef de l’État pose au Premier plan, sur la même marche que le président de la République et le Premier ministre alors que les Ministres d’Etat sont au second rang avec les autres.

« Je ne comprend pas pourquoi le Dircab du président se met toujours en avant plan! Sauf preuve du contraire, il n’est que chef du cabinet du président Kabila. Il n’est pas membre du gouvernement« , s’étonne un autre observateur.

Le débat sur le respect de la Constitution revient également sur le tapis. « La Constitution en matière de représentativité de la femme consacre 30%. Les politiciens font semblant de soutenir la cause de la femme, mais oeuvrent pour ne pas mettre en application certaines résolutions », dénonce-t-on.

Et de renchérir: « ça me révolte en tant que femme! Pourquoi ne respecte-t-on pas la Constitution en matière de parité? Est-ce que ce sont les compétences qui font défaut? Que doit faire la femme congolaise pour qu’on respecte sa voix? 52% de la population, ça ne représente pas grand-chose?« , réfléchit à haute voix, une dame dépitée.