Les principaux leaders de l’opposition congolaise ont haussé le ton lundi à Kinshasa pour s’opposer à l’écartement de Moïse Katumbi, a qui le pouvoir congolais a refusé le retour en RDC la semaine dernière et de la non-prise en compte de réclamations de l’opposition pour des élections inclusives, libres et transparentes.
Vital Kamerhe, leader de l’UNC, Eve Bazaïba, Secrétaire générale du MLC, Freddy Matungulu (Congo na Biso) ou encore Félix Tshisekedi, président de l’UDPS ont condamné lundi dernier la décision prise par le gouvernement congolais d’interdire d’autorité à Moise Katumbi Chapwe de rentrer en RDC, le contraignant ainsi à l’exil et l’empêchant, de ce fait, de déposer sa candidature à l’élection présidentielle.
Au cours d’un entretien exclusif accordé à POLITICO.CD, l’ancien président des étudiants de l’université de Kinshasa, Alain-Daniel Shekomba, troisième candidat à déposer la candidature à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain a solennellement appelé le peuple Congolais à ne pas voter pour les membres de la classe politique actuelle, qu’ils soient de l’opposition, de la majorité ou ayant participé à la gestion du pays dans le passé sous toute autre casquette.
« L’article 58 de la constitution de la RDC stipule que tous les Congolais ont le droit de jouir des richesses nationales. L’Etat a le devoir de les redistribuer équitablement et de garantir le droit au développement. Si parmi tous les politiciens de l’actuelle classe politique tant de la majorité que de l’opposition s’est battu dans la mise en application de cet article, alors j’appellerai le peuple Congolais à voter massivement pour lui » détaille ce candidat indépendant à la prochaine présidentielle.
Alain-Daniel Shekomba estime que la République démocratique du Congo se trouve face à un tournant décisif de son histoire, où le peuple est appelé à voter pour une nouvelle classe politique afin de marquer la rupture avec l’ancien système, qui a enterré la démocratie avec la mort de Patrice Emery Lumumba.