Dans un tweet, Jean-Pierre Kambila a accusé le Groupe de 7 partis issus de la Majorité Présidentielle d’être à la base des attaques recourantes contre des civils dans l’Est de la République démocratique du Congo. « Je persiste et signe, les organisateurs des tueries de nos compatriotes de Beni sont à Bruxelles dans les bureaux du G7. C’est pour eux une stratégie. Il faut dénoncer cette trahison« , a-t-il dit dans son tweet ce samedi.
Les autorités ont toujours affirmé que c’est les forces ougandaises de l’Allied Democratic Forces (ADF) qui sont à la base de ces attaques qui ont débuté depuis bien avant 2014. L’armée avait en effet lancé en janvier 2014, l’opération Sukola 1 contre les présumés « ADF-Nalu », un groupe rebelle née au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.
Je ne doute pas un seul instant, il ya longtemps que le G7 a racheté certaines rébellions de l'est du pays et plus spécialement les anciens Adf. Vous voulez vendre le pays. Ça ne passera pas ! https://t.co/SZp3je5zAO
— Jean-Pierre Kambila (@JPKambila) September 29, 2018
A cette époque, les attaques rebelles avaient déjà fait plus de 700 civils tués dans une série de massacres dans le seul Beni et ses environs. Le 3 mars 2014, une attaque à la grenade fera deux blessés parmi les soldats de la MONUSCO. Alors qu’en novembre de la même année, une autre attaque toujours attribuée aux rebelles ADF fera plus de 60 morts parmi les civils.
Par ailleurs, le Groupe de 7 partis a été créé en 2016. Moïse Katumbi, qui en est le leader, et plusieurs cadres de la majorité de l’époque ont quitté le camp du président Joseph Kabila en octobre 2015. Ce qui met en mal la thèse de M. Kambila.
« Je ne doute pas un seul instant, il ya longtemps que le G7 a racheté certaines rébellions de l’Est du pays et plus spécialement les anciens Adf. Vous voulez vendre le pays. Ça ne passera pas ! » insiste cependant le Directeur de cabinet adjoint du président Kabila, après avoir été interpellé sur cette réalité.