Dans un rapport repris par des médias suisses, des ONG accusent Glencore de continuer à polluer l’air et le sol en République démocratique du Congo (RDC). Ce rapport de Pain pour le prochain et d’Action de carême cible la mine de cuivre et de cobalt Kamoto Copper Company (KCC), propriété du géant zougois. Les deux ONG ont mesuré la qualité de l’air dans la ville de Kolwezi, située à côté de la mine.
«Fin mai 2018, les niveaux de poussière se situaient entre 150 et 300 microgrammes par mètre cube, et jusqu’à 500 microgrammes sur les routes d’accès à la mine», indiquent-elles dans un communiqué conjoint diffusé mardi 27 novembre et cité par LeTemps. La valeur limite de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 50 microgrammes.
Les activités de Glencore nuisent également à la qualité des sols. «Ces dernières années, les champs des agriculteurs à proximité des mines ont été pollués à plusieurs reprises par divers produits», indiquent les ONG. La multinationale a indemnisé de nombreuses victimes de mauvaises récoltes. Elle n’a toutefois rien versé pour la dégradation des sols et n’a pas révélé la composition exacte des substances qui ont fui dans deux cas.
Aux yeux des deux ONG, la diligence raisonnable de Glencore en matière de droits humains et de l’environnement est «incomplète». Quatre ans après le dernier rapport consacré aux activités de Glencore en RDC, Pain pour le prochain et Action de carême relèvent cependant les progrès réalisés par la multinationale zougoise. «Glencore veille à ce qu’aucune eau usée de la mine KCC ne soit rejetée dans la rivière Luilu et pour certains habitants du quartier de Luilu, un projet d’amélioration de l’approvisionnement en eau a été lancé», conclut le communiqué.
«Nous apprécions la reconnaissance des progrès réalisés», a indiqué Glencore dans un communiqué, qui a entre autres souligné que les ménages affectés avaient été indemnisés conformément aux dispositions la législation minière face aux questions des deux ONG sur le montant versé au propriétaire des étangs.