Dans un bras de fer qui l’a opposé au commandant de la tour de contrôle de l’aéroport, le candidat président fatigué d’attendre, a explosé toute sa colère pour obtenir le décollage de son jet.
Le commandant de la tour de contrôle est accroché à son téléphone, communiquant avec une quelconque personnalité qui lui donne les ordres. Pourtant, c’est à lui de donner les instructions pour que le tarmac soit dégagé. Martin Fayulu n’en peut plus!
« On va trouver la solution« , tente de temporiser le commandant de la tour. « Mais votre aéroport n’est pas balisé « , réplique Martin Fayulu. « C’est ça, on va trouver la solution », insiste le commandant.
« Pour aller où ? interroge Martin Fayulu. Lui (Kyungu Wa Kumwanza) doit rentrer à Lubumbashi, il n’habite pas à Goma! J’ai 3 personnes qui n’habitent pas à Goma! « , tonne-t-il.
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L’échange est vif, est l’obstruction à la campagne de Martin Fayulu Madidi dénoncée dans des communiqués est désormais exposée au monde dans cette courte vidéo relayée dans des réseaux sociaux. Le candidat président ne choisit plus ses prochaines destinations. C’est un, une anonyme qui le fait à sa place, à la place de son équipe de campagne.
Embarrassé, le commandant demande : « gagnons du temps », temps qu’il fait pourtant perdre à l’homme en campagne électorale, chronométrée par le calendrier électoral. À minuit juste, le 22 décembre, tout devra s’arrêter. Grand Kasaï, Bandundu, Bas-Congo, Grand Équateur, Kinshasa, sont encore des lieux que le candidat doit parcourir. Le commandant sort de cette pièce d’environ 4 mètres carrés. Il s’éloigne, son téléphone collé à l’oreille. Les instructions ne cessent de pleuvoir imagine-t-on.
Derrière lui, Martin Fayulu en a ras-le-bol ! Il lâche des noms : « Vous devez faire pour qu’on se sente qu’ici on est dans notre pays. Ça veut dire quoi ça ! Jeannette Kabila, ce pays ici c’est à elle? Kalemie c’est à elle », bouillonne Martin.
« Mais il va où ? « , demande-t-il à ses collaborateurs, avant de s’adresser au concerné : » vous allez où monsieur le commandant ? « , lance Fayulu. Contrôle oblige! Le patron de la tour de contrôle peut disparaître.
Mais il s’arrête à quelques dix mètres de l’équipe de Fayulu. Du temps passé au téléphone, des instructions sont tombées. Elles sont fermes! L’avion de Martin Fayulu ne peut pas retourner à Lubumbashi. Il a le choix entre Kinshasa, Bukavu ou Goma. Pas de choix! Il choisira quand-même Goma. Une fois à Goma, l’anonyme peine encore à lui trouver sa prochaine destination.