C’est le député fédéral Georges Dallemagne qui a pris l’initiative d’interroger le ministre des affaires étrangères belge Didier Reynders sur ce que pense faire la Belgique par rapport à l’évolution dégradante du processus électoral en RDC.
« La situation politique en Belgique tendrait presqu’à nous faire oublier que la situation au Congo dégénère complètement. Il y a encore eu cette nuit l’incendie des dépôts de la CENI à Kinshasa où il y avait de machine à voter et le régime Kabila accuse sans aucune preuve et de manière totalement farfelue le candidats de l’opposition d’être derrière cet incendie« , a-t-il fait observer.
Par ailleurs, « le régime fait ce qu’il fait à chaque fois : il tire, il blesse, il réprime notamment le candidat Martin Fayulu. Le risque est grand que la situation dégénère en République démocratique du Congo. Alors je vous demande monsieur le ministre, Quel est l’etat des discussions avec vos collègues européens sur la situation au Congo ; quel est également l’etat du soutien que nous pouvons apporter à la population congolaise, au processus électoral ; et quelles sont les discussions qui peuvent avoir lieu au conseil de sécurité par rapport à la situation en République démocratique du Congo ?« , a questionné l’élu Belge Dallemagne.
Répondant à cette interrogation, le ministre des affaires étrangères Didier Reynders s’est dit préoccupé par « le durcissement des conditions de campagne en RDC. Il y a eu des incidents sérieux à Lubumbashi lors du passage du candidat à la présidentielle de la coalition Lamuka Martin Fayulu. Dans ce climat rendu, la Monusco doit contribuer non seulement à faire la lumière sur les incidents mais de tenter à protéger la population et de protéger le processus électoral en lui-même. C’est pourquoi à l’instar de la Représente spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Leilla Zerrougui, j’ai appelé et j’appelle solennellement à respecter les droits de tous les candidats et de leurs militants, et à respecter les obligations internationales relatives aux droits humains dans le cadre de cette campagne« .
Didier Reynders s’est par ailleurs dit heureux de voir qu’un grand nombre de candidats engagés dans la course a la présidentielle du 23 décembre aient appelé au calme en espérant qu’on puisse « avoir une attente sur les modalités du processus électoral pour le 23 décembre ».
Depuis le début de la campagne, le candidat président de la coalition Lamuka est victime de plusieurs entraves dans le déroulement de sa campagne, des refus de décollage de son avion s’accumulent. Et des troubles survenus à Lubumbashi ont entaché le processus électoral en cours dans son caractère pacifique, libre.