Au lendemain d’un troisième report des élections par la CENI, l’ancien ambassadeur de la France en RDC (2011-2015) Pierre Jacquemot devenu chercheur associé au groupe IRIS, estime que « tout est fait pour maintenir le clan Kabila au pouvoir, d’une manière ou d’une autre. Pour ce clan qui a des intérêts multiples en RDC, en particulier économiques, tous les moyens sont bons« , pense-t-il.
Selon lui, « le clan Kabila qui est au pouvoir depuis 17 ans ne voudra absolument rien céder. Il ne peut pas admettre aujourd’hui perdre ces élections. Il ne peut pas admettre que son candidat, Ramazany Shadari arrive second au premier tour et comme on sait que c’est un scrutin à un seul tour, il sera battu« .
L’ancienne ambassadeur qui a vécu la crise post-doctorale de 2011 dans laquelle s’est plongée la RDC, après la victoire proclamée de Joseph Kabila sur Étienne Tshisekedi, croit savoir que « c’est inconcevable, dans le système politique congolais, que le clan Kabila soit évincé du pouvoir. Il a tout à perdre et son entourage tout autant« , a-t-il répondu à RFI.
Sur les mêmes antennes de RFI, Néhémie Mwilanya, coordonateur du FCC, la coalition présidentielle, et directeur du cabinet du président Joseph Kabila a laissé entendre que « l’opposition ne peut jamais gagner des élections dans ce pays » a cause de ses divisions et son impréparation aux scrutins repoussés au 30 décembre prochain.
Cependant, malgré son impréparation, l’opposition dont la Coalition Camp du changement et Lamuka drainent des milliers de congolais à leurs meetings. Chaque camp croit en sa victoire.