L’homophobie s’invite dans la campagne électorale en RDC. Dans un tweet dimanche soir, c’est le Directeur de cabinet adjoint du président Joseph Kabila, Jean-Pierre Kambila qui s’est laissé aller dans un commentaire polémique. »La Rdc est un pays majoritairement chrétien, un homo ne peut diriger notre pays« , a-t-il lancé en réponse à des déclarations d’un opposants congolais.
"Il y a un candidat qui est pédé",
affirme Abraham Luakabuanga, ancien secrétaire nationale adjoint chargé de communication de l'UDPS et ex-porte-parole de Félix Tshisekedi. La vidéo est actuellement sponsorisée sur Facebook. Il appelle ce "pédé" à "arrêter cette habitude". #RDC pic.twitter.com/ip8fSCqEBr— Litsani Choukran (@LitsaniChoukran) December 23, 2018
En effet, dans la vidéo dont fait mention M. Kambila, Abraham Luakabwanga, un proche de Félix Tshisekedi et Secrétaire national adjoint chargé de communication au sein de l’UDPS, accuse sans le nommer un autre candidat à la Présidentielle d’être « pédé ». « J’aimerais vous dire que je connais un candidat qui est pédé. Je ne vais pas citer son nom, mais il se reconnaît lui-même là où il est« , dit-il à un journaliste.
« C’est grave, nous voulons des précisions, il faut êtres clair. C’est qui ? », interroge entre autre Jean-Pierre Kambila dans le même tweet.
C'est grave, nous voulons des précisions, il faut êtres clair. C'est qui ? La Rdc est un pays majoritairement chrétien, un homo ne peut diriger notre pays. https://t.co/mrbnqlI0NV
— Jean-Pierre Kambila (@JPKambila) December 23, 2018
En RDC, si aucune loi ne criminalise spécifiquement les relations homosexuelles, elles tombent néanmoins sous le coup des lois sur « la bonne moralité ». En 2010 et 2013, des propositions de loi visant à pénaliser l’homosexualité étaient envisagées au niveau du Parlement. Aucune d’entre elles n’a été adoptée mais la Constitution ne reconnait cependant pas les minorités. Un flou juridique qui autorise toutes les interprétations, y compris les plus restrictives.