L’avocat et opposant camerounais, Akéré Muna, a été appelé par le président congolais Félix Tshisekedi. Selon Jeune Afrique, le president congolais a fait appel aux services de cet avocat Cameroun pour prester dans son cabinet.
Candidat à la dernière élection présidentielle, le 7 octobre 2018, au Cameroun, Akéré Muna s’est fait discret après son désistement en faveur d’un autre candidat de l’opposition, Maurice Kamto. Au cours de six derniers mois, cet ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats a beaucoup été vu à Kinshasa. Il travaillait pour le compte du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) comme consultant sur les questions de corruption et de gouvernance
Toutefois, dans son édition du 24 octobre 2018, Jeune Afrique et AFP notent que Akéré Muna a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour « faux et usage de faux», au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin au Cameroun. Un tribunal de Yaoundé l’avait jugé, mardi 23 octobre 2018, coupable de « dissimulation de procédures » et « faux et usage de faux » dans le cadre d’une affaire de gestion de l’héritage familial.
Le tribunal de Yaoundé-centre administratif l’a condamné « à trois ans de prison avec sursis pendant cinq ans ». Ce jugement, selon Jeune Afrique, n’était pas définitif. Akere Muna était aussi condamné à payer 10 millions de F CFA (15 000 euros) de dommages et intérêts, une amende et des frais de justice d’1,5 million de FCFA (2 200 euros). Il pouvait, toutefois, faire l’objet d’un appel, puis d’un examen par la Cour suprême si la Cour d’appel a confirmé la décision.
Selon Jeune Afrique et AFP qui ont rapporté l’information, le jugement a été prononcé à la suite d’une plainte d’une ex-ministre, Ama Tutu Muna, sœur cadette d’Akere Muna , qui conteste la gestion par celui-ci de l’héritage familial. La plaignante estime que son aîné s’est arrogé le droit de gérer les biens familiaux alors qu’elle n’a jamais eu connaissance d’un jugement d’hérédité établi après la mort de leur père, Salomon Tandeng Muna, ancien Premier ministre camerounais.
Les avocats de Akéré Muna ont toujours clamé le contraire. Cette décision du tribunal et autres est intervenue après la proclamation par le Conseil constitutionnel des résultats de la présidentielle, donnant Paul Biya, 85 ans, vainqueur avec 71,28% des suffrages exprimés .
En RDC, Akéré Muna est davantage motivé par la bonne disposition de Félix Tshisekedi. « La détermination de cet homme est impressionnante et son souci d’une vie meilleure pour le Congo est palpable. Il doit réussir », avait-t-il écrit en 2019 à la suite d’une entrevue sur cette collaboration en 2019.
Cette collaboration survient alors que le directeur de cabinet du président congolais est en détention. Vital Kamere est accusé de détournement des deniers publics; une affaire dans laquelle seraient impliqués une bonne fourchette de cadres congolais. Akéré Muna est, sans doute, là pour aider le président Tshisekedi à sortir de cette mauvaise passe et à mettre en place un dispositif fort de lutte contre la survenue des cas échéants.
Thierry Mfundu
3 commentaires
Voilà la médiocrité des journalistes Congolais. Tu ne produits aucune preuve, la copie du jugement qui a inculpé l’intéressé mais tu cherches à influencer l’opinion nationale et internationale. Il n’y a pas longtemps que ce Monsieur représentait une grande organisation internationale de lutte contre la corruption en Afrique. De surcroît il est opposant au régime de Paul Biya au pouvoir au Cameroun, un dictateur comme Kabila. Qu’est-ce que ce régime sanguinaire peut publier de bien à son égard. J’avais souhaité que tu publie la copie du jugement de l’intéressé comme cela se passe en France. Le président peut recourir à l’expertise et la confiance de qui il veut pour vu que l’objectif soit atteint. Le président avait placé sa confiance en la personne de Vital Kamerhe, un homme avec une expertise avérée mais en retour qu’est-ce que nous vivons aujourd’hui ? Vital Kamerhe n’etait pas une compétence nationale ? Un journaliste superficiel, fais tes investigations en profondeur.
Qui ignore ce que font vivre les régimes dictatoriaux aux opposants en Afrique? Moukoko,Okombi, Katumbi, Djongo, … Parce que l’on parle des dossiers sur ma corruption en rdc,on commence à fouiner..
Et pourtant, on est prêt à sacrifier des vie pour faire revenir Kabila au pouvoir.
Gros ignorant