Des hommes armés ont envahi ce matin le Palais de la Nation après l’attaque de la résidence de Kamerhe. Leurs projets se sont vite envolés parce qu’ils ont été tout de suite neutralisés grâce à une intervention de la Garde république des Forces armées de la République démocratique du Congo (RDC).
À la tête de ces assaillants, qui ont reconnu d’appartenir à la diaspora congolaise et qui ont exprimé leur ras-le-bol contre le pouvoir en place, il y a Christian Malanga qui parlait français, anglais et lingala, dans un live diffusé sur Facebook lorsqu’il mené leur opération et qui, d’après nos sources, a été tué par la Garde. Qui est-il réellement ?
Né le 2 janvier 1983, Christian Malanga est un homme politique, homme d’affaires et ancien officier militaire congolais. Après avoir participé aux élections parlementaires contestées en 2011, il a formé le Parti congolais uni (UCP) en 2013. Cette formation politique a pris position en faveur du retour au Zaïre, l’ancien nom de la RDC. Malanga a également été nommé premier ambassadeur de la Liberté religieuse internationale lors d’une table ronde en 2013. En 2017, il a créé un gouvernement en exil à Bruxelles, donnant naissance au Nouveau Zaïre.
La vie de Malanga a été marquée par des mouvements fréquents, y compris une période de réfugié politique. Sa famille a déménagé au Swaziland en 1993 avant de s’installer aux États-Unis en tant que réfugiés politiques en 1998. Là-bas, il a créé des entreprises et des organisations à but non lucratif, travaillant notamment en faveur des enfants orphelins en RDC.
En 2006, Malanga est retourné en RDC pour effectuer son service militaire. Il a obtenu le grade de capitaine dans l’armée congolaise et a occupé diverses fonctions, dont celle d’officier du moral de la brigade et de commandant d’une compagnie de formation.
Après son service militaire, Malanga a fondé sa propre entreprise, Malanga Congo, engagée dans des projets de travaux publics et de passation de marchés. Ces activités lui ont donné une base solide pour sa carrière politique, et il s’est présenté aux élections législatives en tant que candidat indépendant de l’opposition en 2011.
Cependant, il a été arrêté par les forces de sécurité gouvernementales peu avant les élections et détenu pendant plusieurs semaines. Après sa libération, Malanga a décliné une offre du gouvernement de devenir président national de la jeunesse et a plutôt choisi de créer son propre parti politique, l’UCP.
Depuis lors, Malanga est retourné aux États-Unis pour développer et consolider son parti politique, en faisant campagne auprès de la diaspora congolaise dans différents pays. Il a ainsi renforcé la direction et l’adhésion de l’UCP en vue des récentes élections nationales en RDC.