La déclaration de l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo déplorant « un gigantesque désordre » dans l’organisation des élections n’a pas laissé la CENI indifférente.
Le président de la CENI, Denis Kadima Kazadi a rassuré que son institution n’est pas à l’origine du désordre qui a émergé.
« Au contraire, nous avons essayé par tous les moyens de répandre les choses et d’appeler la police. Il y a des gens qui sont arrêtés en ce moment », a indiqué le président de la CENI affirmant avoir déployé toutes les dispositions nécessaires pour faire face à ces défis sécuritaires qui ont émaillé l’opération de vote.
« Il y a des gens qui sont arrêtés, il y a des machines qui sont en sécurité avec l’intervention de l’armée parfois. J’ai fait intervenir l’armée à Kisangani par exemple, donc, nous n’avons pas croisé les bras. Le désordre à certains endroits a eu lieu, mais ce n’est pas avec la bénédiction de la Céni, c’est cela aussi qu’il faut retenir. C’est ça notre société », a poursuivi le président de la Commission nationale électorale indépendante au cours d’un entretien avec RFI.
Selon Denis Kadima, la sécurité dans le processus électoral ne devrait pas être une émanation de la CENI.
« Chaque fois qu’on me demandait : Est-ce que vous allez organiser de bonnes élections ? J’ai toujours dit, cette question ne peut pas être posée à la seule CENI, on doit la poser à tout le monde parce que nous, nous nous occupons de la gestion électorale. Il y en a qui s’occupent de la sécurisation, d’autres s’occupent du financement. Et puis la société aussi a un rôle à jouer », a-t-il conclu.
Il a tout de même rassuré qu’une commission d’enquête a été mise en place au sein de la centrale électorale. Plusieurs autres options sont actuellement sur la table, dont l’annulation des résultats de certains centres de vote où il y a eu des irrégularités.