Des représentants du monde de la culture se sont entretenus lundi 22 avril avec la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa.
Les musiciens, comédiens et écrivains ont saisi cette occasion pour faire part de leurs préoccupations et réclamer des garanties renforcées.
Jossart Nyoka Longo, président de la Société congolaise des droits d’auteurs et droits voisins (Socoda), a notamment déploré l’absence des artistes musiciens dans les prises de décision de la commission nationale de censure. Celle-ci se contenterait, selon lui, de condamnations basées sur des interprétations subjectives plutôt que sur l’œuvre elle-même.
Nyoka Longo a insisté sur la nécessité de promulguer enfin des textes protecteurs pour les créateurs et leurs productions.
« Nous sommes créateurs d’œuvres d’esprit, c’est à nous d’interpréter nos propres œuvres. C’est à nous de défendre les œuvres de nos pairs. On ne peut pas condamner un artiste et son œuvre par rapport à l’interprétation et compréhension de l’opinion », a-t-il martelé avant de réclamer une participation effective des sociétés de gestion collective aux travaux de la commission.
Ces appels font écho à l’affaire récente du DJ Momboshi, emprisonné après la polémique autour de sa chanson « Libulu ». Les artistes espèrent que la cheffe du gouvernement, première femme à accéder à la Primature, saura répondre à leurs attentes en matière de droits et de liberté d’expression.
Cette rencontre ouvre, selon eux, la voie à des avancées concrètes pour la reconnaissance du travail culturel.