Reproché d’avoir tenu des propos de «dénigrement et de démobilisation» des forces armées congolaises engagées au Front par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CESAC), l’artiste musicien Koffi Olomide a répondu, ce jeudi 11 juillet, à l’invitation lui adressée par le président de cet organe public de l’Etat congolais. Pour l’artiste musicien, l’entretien avec les inspecteurs était plus pédagogique.
Pour la petite histoire, lors d’une émission audiovisuelle à la chaîne nationale, la RTNC diffusée le 06 juillet, le patron de l’orchestre « Quartier Latin » a eu faire des déclarations «peu recommandables» dans un contexte où la RDC est agressée par le Rwanda sous couvert par le M23.
Selon l’artiste, «… il n’y a pas de guerre…nous sommes tapés…on nous gifle, on fait de nous ce qu’on veut…on nous traite comme des enfants… soit disant en pays en guerre…»
Devant la presse après ces échanges avec les services du CSAC, Koffi Olomide a reconnu d’être allé loin dans ses propos. Ce qui n’est pas indiqué pour un leader d’opinion de son calibre et ambassadeur de la culture congolaise qu’il est.
« C’était plus pédagogique qu’autres choses. J’ai vu les inspecteurs, on a parlé et on s’est très bien compris. J’ai retenu que le chanteur koffi olomide est aussi l’ambassadeur de la culture congolaise et à ce titre il devrait peut-être distiller un peu plus de diplomatie dans son discours, même si ce qu’il dit est vrai et fondé. J’ai retenu un cela, sortir d’ici je pense à nos soldats…» a-t-il fait savoir.
Pendant ce temps, les séquences videos de cette émission «le Panier the morning show » où le chanteur a fait ces déclarations sont devenues virales sur les réseaux sociaux et ont soulevé un tollé général.
De sa part, le journaliste présentateur de cette émission, Djessy Kabasele a écopé d’une sanction venant de la hiérarchie de la chaîne nationale. La Directrice générale, Sylvie Elenge, lui a infligé une suspension de ses fonctions, mais aussi de son programme jusqu’à nouvel ordre.
Elle reproche au professionnel des médias de n’avoir pas recadré strictement la star de la Rumba congolaise qui a tenu des propos qui, à son sens, ont sapé les efforts de l’armée au front. Cette sanction tombe, bien que le journaliste ait eu à déclarer «qu’il n’est pas responsable des propos des invités».