Les organisations de la société civile ont invité l’État congolais à fixer l’opinion sur le contenu de l’accord de partenariat pour la nouvelle économie du climat signé entre les membres et représentants du gouvernement et les bailleurs de fonds à la cop 28 à Dubaï.
Elles ont appelé le gouvernement à la transparence sur comment le pays compte utiliser ce financement pour le bien-être des communautés locales forestières.
Ces activistes de l’environnement ont dans un communiqué publié ce jeudi 22 mars, révélé que le contrat dont il s’agit comprend les engagements d’un financement initial de 62 millions de dollars provenant des partenaires internationaux de la RDC dans le cadre de ce programme.
« Les fonds pour la protection de forêts doivent directement bénéficier aux communautés qui dépendent fondamentalement de ces forêts. Nous invitons le prochain gouvernement à prioriser les intérêts et le bien-être des peuples autochtones et des communautés locales dans la gestion de ce financement. Nous exigeons du Président et de son prochain gouvernement des explications claires sur la façon dont ces fonds seront affectés afin que ça contribue réellement à l’amélioration des conditions de vies de communautés locales et des peuples autochtones», a déclaré Bonaventure Bondo , coordonnateur du MJPE-RDC.
Selon les accords, ce fonds entend apporter un appui technique et financier dans la conservation des zones clés pour la biodiversité en RDC. Les organisations de défense de l’environnement ont manifesté leur indignation de savoir que c’est sur ces mêmes zones que se trouvent des blocs pétroliers dont la demande de leur annulation n’a pas encore reçue une réponse de la part du gouvernement.
« Comment concevoir travailler pour la protection des zones à haute importance biologiques et des tourbières pendant qu’on planifie l’exploitation du pétrole dans ces mêmes zones sachant tous les impacts négatifs que cette dernière a sur l’environnement ?», s’est interrogé Blaise Mudodosi, coordonnateur de l’ONG APEM-RDC.
Présentées parmi les plus grands succès de la diplomatie environnementale du pays sur la scène internationale, les clauses de cet accord signé à Dubaï ne sont pas encore dévoilées.
Entre-temps les sous-sol des forêts du bassin Congo et des tourbières sont toujours convoités pour des activités extractives. Le projet de vente de 30 blocs pétroliers et gaziers lancé en juillet 2022 continue à susciter des questionnements sur l’avenir de ces zones à grande importance écologique en RDC.