La Ministre d’État, Ministre Congolais de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaiba a mis un accent particulier sur l’article 16 des objectifs des développements durables au cours des assises du Forum d’Oslo sur les forêts tropicales (OTFF). Cet objectif sur la paix et la justice a été évoqué pour solliciter pour la énième fois l’intervention de la communauté internationale quant aux attaques des troupes rebelles M23.
La guerre à l’Est de la RDC sème la terreur dans le chef des communautés. Les attaques de ce groupe paramilitaire entraînent la destruction conséquente des sites et aires protégées dont certains ont été relevés au rang du patrimoine de l’UNESCO et Site Ramsar. Cet appel a été lancé au Forum sur les forêts tropicales d’Oslo à Genève ce mardi 25 juin.
« On utilise maintenant des forêts comme sanctuaires des troupes armées contrôlés. Nous ne cessons de mettre un accent sur les objectifs des développements durables plus particulièrement sur l’objectif 16 des odd qui parle des institutions stables, de la paix et de la stabilité sans cela aucun gouvernement ne peut devoir travailler surtout pas protéger les forêts. La RDC seule ne peut pas faire face à toutes ces questions là. Nous appelons l’humanité à nous soutenir », a déclaré Eve Bazaiba.
La République democratique du Congo, membre signataire de l’accord de Paris, a rejoint à travers plusieurs programmes, conventions et traités la lutte contre la destruction de l’environnement, la protection des forêts et des écosystèmes et la lutte contre la pollution sous toutes ses formes. Aujourd’hui reconnue comme premier poumon mondial, le pays représente toutes les caractéristiques du régulateur potentiel du climat en termes de service qu’elle rend à l’humanité.
« Lorsque nous disons que nous sommes pays solution, c’est parce que ce pays se trouve au sein du bassin du congo qui est parmi les plus grands massifs forestiers du monde. Au sein du bassin du congo,la rdc possède plus de 62% des forêts tropicales humides, 10% de réserve mondiale de ressource en eau douce et 52% de ses ressources d’eau douce de l’Afrique dans son ensemble. Nous n’oublions pas les zones humides dont les tourbières lors que les forêts séquestrent 24 mille giga tonne par an de pollution, le tourbières elles que nous en avons 70% puis que nous les partageons avec la république soeur du congo Brazzaville séquestrent plus de 31 mille gigatonne de pollution. Nous sommes classés au rang mondial pour notre biodiversité»,a renseigné la ministre congolaise de l’environnement et développement durable.
Les éleveurs Mbororo entre crise des terres, hostilité et pression sur les ressources naturelles du bassin du Congo
Les éleveurs Mbororo, venus de l’Afrique centrale vers la République démocratique du Congo représentent une autre menace de destruction de la nature citée par la ministre dans le nord du pays. Le nord-est de la RDC est une région agricole où l’élevage des bovidés est peu développé. Lors de la transhumance, les troupeaux tracent des itinéraires sous forme de routes, ce qui ne sont guère appréciés par les communautés locales.
« Nous avons des réfugiés climatiques appelés “Mbororo” qui viennent avec tous les problèmes que nous connaissons avec bétail et ils sont armés. Ils viennent détruire tout ce qui a comme écosystème et l’environnement du Nord-est du pays en passant par le parc de Garamba,etc. Dans la migration du bétail, les animaux dévastent les cultures, occasionnant ainsi des pertes de récoltes pour les agriculteurs. Tout cela marque les esprits comme étant une destruction des écosystèmes locaux. Ils pénètrent même les forêts de base de la province du bas-Uele», a dénoncé Eve Bazaiba.
Le Monde tend vers la 29ème conférence des Nations Unies sur les changements à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre 2024. Les résolutions des conférences précédentes peinent à certains niveaux pour être exécutées sur le terrain. La ministre congolais de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba a suggéré à l’assemblée de précéder les conférences sur le climat et sur la biodiversité par des réunions scientifiques avant les débats politiques. Elle a indiqué de trouver cette démarche plus pratique afin de permettre aux scientifiques de se conformer aux standards internationaux de l’approche de la gouvernance forestière. Elle a souhaité que ces assises concourent à l’évaluation de l’impact climatique, à la récolte des propositions pertinentes sur la lutte contre la désertification, la fonte des neiges, à effectuer des évolutions des précipitations et à trouver sur comment atteindre l’objectif de 1,5 degré celsius de modération de la température planétaire.