Lors de la troisième réunion du conseil des ministres présidée par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, à la cité de l’Union Africaine, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) a fait remarquer le ralenti du taux d’inflation à 0,2% au cours de dernières semaines du mois de juin 2024.
En effet, au niveau du marché des biens et services, un ralentissement de l’inflation est attendu en 2024, comparativement à l’année précédente. Ce résultat, apprend-on de la gouverneur, est constaté après deux semaines de hausses consécutives.
« Le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,2% au cours de la troisième semaine de juin 2024 contre 0,5% une semaine plus tôt », a-t-elle indiqué.
En tant qu’invitée de la dite réunion, Malangu Kabedi, a passé en revue les développements de la conjoncture économique du pays et les perspectives.
« L’économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de la croissance, sous l’impulsion des industries extractives. Cette situation est reflétée par la consolidation de la confiance des chefs d’entreprises quant à l’évolution de la conjoncture économique à court terme », a-t-elle fait savoir.
S’agissant du marché des changes, la gouverneure a indiqué que le taux de change est resté globalement stable durant la semaine sous revue, attesté par de faibles variations hebdomadaires de 0,11% et 0,19% à l’indicatif et au parallèle. Au 21 juin 2024, les cours se sont établis à 2.837,35 CDF le dollar américain à l’indicatif et 2.857,82 CDF au parallèle.
Prenant en compte les facteurs de risques internes tels que les conséquences de l’inflation importée sur l’économie nationale et la persistance de la guerre dans la partie Est du pays, la Gouverneure de la BCC maintient le resserrement de la politique monétaire. Elle a, entre autre, recommandé le respect des engagements pris dans le cadre du Pacte de Stabilité de promouvoir un climat favorable à la croissance économique, le suivi rapproché de la liquidité bancaire, le lissage des dépenses publiques.
À ces recommandations s’ajoutent l’émission des titres de la dette publique en monnaie nationale uniquement, le renforcement des mesures de soutien au secteur agricole face aux effets du changement climatique et l’amélioration des infrastructures de base. Pour cette dernière, il s’agit essentiellement les routes de desserte agricole pour soutenir la diversification promouvoir l’import-substitution.