Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé, le 19 décembre 2025 à Washington, la poursuite des programmes économiques conclus avec la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision confirme la solidité du cadre macroéconomique congolais, malgré un contexte sécuritaire et humanitaire particulièrement éprouvant, marqué par la persistance du conflit armé dans l’Est du pays.
Dans son appréciation, l’institution financière internationale souligne la résilience de l’économie congolaise, confrontée à des pressions croissantes sur les finances publiques et à des besoins humanitaires élevés. Le FMI note cependant que les autorités congolaises ont su préserver la trajectoire des réformes structurelles, respecter l’essentiel des critères de performance et maintenir une discipline budgétaire rigoureuse, soutenue par une meilleure coordination entre les politiques budgétaire et monétaire.
Sur le plan des perspectives économiques, le FMI anticipe une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel supérieure à 5 % pour les années 2025 et 2026, principalement tirée par le dynamisme du secteur extractif. Par ailleurs, l’inflation a enregistré une baisse significative, passant de 11,7 % à fin 2024 à 2,2 % en novembre 2025. Cette évolution reflète l’efficacité d’une politique monétaire prudente ainsi que le renforcement progressif des réserves de change.
Réagissant à cette évaluation positive, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi, a salué une avancée majeure dans la consolidation de la stabilité macroéconomique de la RDC. Il a rappelé que, sous le leadership du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Gouvernement poursuit les réformes structurelles et a recentré les investissements publics au cœur de son action, malgré les défis sécuritaires persistants.
Pour le ministère des Finances, la décision du FMI constitue un signal fort de la crédibilité des réformes engagées et de la confiance renouvelée des partenaires techniques et financiers dans la trajectoire économique du pays. Les ressources mobilisées dans le cadre de ces programmes sont destinées à appuyer des projets structurants, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et du développement durable.
En réaffirmant sa détermination à préserver la stabilité macroéconomique et à renforcer la gouvernance des finances publiques, le Gouvernement congolais entend orienter prioritairement les ressources disponibles vers les investissements structurants et les dépenses sociales, avec pour objectif d’améliorer durablement les conditions de vie de la population, conformément à la vision du Chef de l’État.
Il y a lieu de noter que la conclusion de la deuxième revue du programme appuyé par la FEC a permis un décaissement équivalent à 190,4 millions de DTS, portant le total des décaissements à ce jour à près de 780 millions de dollars américains. La première revue du programme appuyé par la FRD a, quant à elle, permis un décaissement de 133,25 millions de DTS, destiné à renforcer la résilience du pays face aux chocs climatiques et à soutenir des réformes structurelles à long terme.
Pierre Kabakila
