«A bas la peur», scande une trentaine de militants de l’UDPS face à une dizaine de policiers commis à la garde de l’Hôtel de ville à Kinshasa. Devant eux, ce mercredi 26 janvier 2011 sous une fine pluie, Jacquemain Shabani. Il mobilise les militants du principal parti d’opposition, venus nombreux de différentes fédérations, pour voir le notaire légaliser les statuts du dernier congrès tenu à Kinshasa.
Adoubé par d’Etienne Tshisekedi
Devant la grille de l’hôtel de ville de Kinshasa, raconte Radio Okapi à l’époque, c’est la confusion. Les militants qui accompagnent la délégation veulent tous accéder au bâtiment sans se faire identifier. Les minutes s’écoulent et la discussion s’amplifie. Finalement, un compromis est trouvé : seuls les membres de la délégation officielle conduite par Shabani sont autorisés à se rendre au bureau du notaire. Ils sont reçus par le Secrétaire du notaire en l’absence de ce dernier. « Je suis inquiet de constater la multiplicité des statuts pour le compte du même parti. Lequel prendre en considération », dit-il à la délégation. Il promet tout de même de faire rapport à son chef qui réservera une réponse à la requête de l’UDPS.
Tout remonte à un Congrès tenu à Kinshasa du 10 au 14 décembre 2010. Etienne Tshisekedi, le président de l’UDPS, de retour en RDC, après trois ans d’absence a lui-même dirigé ces assises. Les statuts de ce congrès le désignent comme l’unique candidat du parti au scrutin présidentiel prévu fin novembre 2011 dans le pays. Mais le pouvoir de l’époque en profite pour chercher des poux à ce vieux leader de l’opposition. Il s’en sortira. Tout comme durant toute cette époque, il ne comptera que sur la fougue de ce jeune avocat, Jacquemain Shabani.
Il fallait être Etienne Tshisekedi lui-même pour opérer un tel choix. En 2010, en pleine tempête au sein du parti, et surtout en pleine guerre contre Kabila, le Sphinx intronise le jeune avocat Jacquemain Shabani à la tête de son parti. Mais il a néanmoins vu juste.
Face au duo Kabund-Kabuya
Mais la vie de Shabani au sein de l’UDPS n’est pas un fleuve tranquille. Il sera rapidement remplacé, avec à la clé, une vive polémique autour des cartes de membres. Depuis, il fait profil bas, regardant son amour de jeunesse, l’UDPS, l’âme de la lutte pour la démocratie en RDC, de loin. En 2018, un an après le décès de l’immense leader du parti, Etienne Tshisekedi, l’UDPS doit renouveler son leadership et retrouver ses forces. Félix Tshisekedi qui succède à son paternel, tend la main. Jacquemain Shabani la saisie. Il est nommé président de la commission électorale permanente du parti. La même qui doit préparer les élections tendues du 30 décembre 2018. Aux côtés de Fatshi, avec l’UNC qui les rejoint, Shabani mène son parti vers la victoire.
Mais cet avocat formé par Tshisekedi découvre à ses dépends que les choses ont changé. Au sein du parti, alors que Félix Tshisekedi est appelé à occuper le Palais de la nation en janvier 2019, il voit d’autres leaders des dernières batailles surgir. Le duo Jean-Marc Kabund et Augustin Kabuya monopolise le pouvoir. Alors que Félix Tshisekedi laisse son fauteuil libre, les deux refusent d’organiser un congrès, ni élection. Le premier, Kabund, designe le second, Kabuya, Secrétaire général, tout en gardant son poste de vice-président de l’Assemblée nationale. Shabani rouspètera en vain. Félix Tshisekedi ne viendra pas à son secours.
Mal aimé
Puis vint l’affrontement autour du gouvernement. Kabund à la tête des négociateurs de la coalition du président Félix Tshisekedi, évite soigneusement de recommander quelques noms, ceux de proches de Shabani. Une mouvance est née au sein de l’UDPS. A sa tête Shabani. De sa Commission Electorale Permanente(CEP) de l’UDPS, il regrette d’être mis à l’écart lors des échanges sur le partage des postes ministériels du côté CACH.
Shabani dénonce que cette commission n’a pas été consultée lors de la nomination des membres du cabinet présidentiel. «La CEP, pivot central de la stratégie de l’UDPS pour la conquête du pour s’est vue jusqu’ici réservée la stricte place du bois de cuisson pendant que les collègues de l’UNC qui nous avaient rejoints dans cette mission au CACH ont été célébrés en Héros dans leur parti », note une correspondance adressée au président Félix Tshisekedi.
Mais le président n’a pas le temps de régler les différent qui oppose les deux camps au sein de son parti. Pour couper la poire en deux, ni Kabuya, ni Shabani ne seront nommés au gouvernement. Mais comme souvent, Shabani voit son histoire d’amour avec l’UDPS est mise à rude épreuve. Grand Seigneur, il fécilite toutefois ses collègues et rentre dans les rangs. Pourquoi combien de temps ?
Un commentaire
Aricle sans reel fondement, presse de donner fausses infos, que d’erreurs d’orthographe a y deceler, Kabuya n’a cesse de dire qu’il ne vas vas travailler au Gouvernement c pas felix qui a couper la poire de ton imaginaire en deux!