La triste actualité au niveau mondial reste dominée par l’impitoyable Coronavirus qui décime la population sans tenir compte ni de race, ni de nation. Après avoir sévi en Chine, en Italie et ailleurs, l’indésirable virus a posé ses valises au Congo-Kinshasa, comme si les pertes en vies humaines causées par Ebola ne suffisaient pas. Un virus de plus.
Si ailleurs, le Coronavirus broie l’humanité, en République démocratique du Congo, il existe un autre qui est virtuel et qui, lui, tue les organisations faites des mains d’hommes.
Un Coronavirus virtuel a réussi à empester le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH). Cette alliance politique en souffre depuis bien longtemps sans le savoir. Il a déjà rongé et détruit tous les systèmes respiratoire, nerveux et digestif.
Tous les traitements, pour guérir ce virus virtuel, se sont avérés vains. Réunions et retraites à Kisantu, au Centre catholique Nganda, rencontres entres les deux autorités morales à la Cité de l’UA, à N’sele ou à Kingakati. Aucune solution n’a été trouvée, alors que la santé de la coalition politique se détériore de plus en plus de manière inquiétante. Sa disparition est inexorable.
Les effets de ce virus virtuel, qui ronge inexorablement les alliances politiques, sont telles que le système n’évolue pas, même pas en dents de scie.
Les composants fonctionnent en ordre dispersé, il y a des couleurs politiques, il manque un esprit d’équipe, les électrons s’agacent et s’estompent viscéralement.
En clair, toute l’oeuvre commune entreprise est vouée à l’échec.
Le paradoxe
La différence entre le Conoravirus (épidémie) qui ravage les populations et celui virtuel qui tue les organisations politiques est au niveau de la capacité ou non des victimes à s’entendre, à parler le même langage et à unir leurs efforts pour combattre le virus.
À ce propos, les chercheurs du monde entier se battent bec et ongle pour une solution curative. Mais, au niveau du FCC et CACH, le virus est alimenté et engraissé par les dissensions et les agendas cachés des éléments qui composent la coalition, victime du Coronavirus virtuel.
Si les humains s’entendent pour endiguer l’évolution du Coronavirus qui tue les hommes, les partenaires de la coalition au pouvoir estiment que leur virus sera éliminé avec l’échec ou la mort politique de l’autre allié.
Il faut neutraliser son partenaire pour régner seul, car le gâteau sera partagé entre membres d’une seule famille politique.
Les conséquences d’un semblant de vivre ensemble sont funestes. Il y a manque de cohésion, absence d’une sincère collaboration et de complémentarité. Résultat : la RDCn est dirigée par des gens ayant deux visions politiques différentes. Les électrons dans le système deviennent bipolaires. Et, du coup, la disharmonie s’installe.
Les nations du monde prennent conscience du danger du Coronavirus qui les fragilise, mais le FCC-CACH continue à s’entretuer pour des intérêts anti peuple.
Le drame, c’est qu’au niveau de la coalition, ils n’ont pas encore compris que la fin de cette aventure coalisée est imminente.
Le Coronavirus virtuel tue graduellement vite les organisations politiques que celui qui embrase les humains.
Édouard Bajika