Le pasteur congolais, Joseph Mukumbila a annoncé en début de semaine, avoir obtenu l’asile politique en Afrique du Sud où il vit en exil depuis près de quatre ans. Mais le gouvernement sud-africain a livré une version contraire à celle de Joseph Mukumbila, en soutenant qu’aucune asile politique ne lui a été accordée, parce que recherché par la justice congolaise.
Cependant, l’explication juridique fournie à ce sujet par l’avocat de Joseph Mukumbila porte à croire qu’il a été bel et bien accordé l’asile politique à son client. « Joseph Mukungubila a bien obtenu l’asile politique, malgré ce qu’affirme le gouvernement sud-africain. La Haute Cour de Pretoria, s’est substituée au ministère de l’Intérieur et lui a accordé l’asile« , a-t-il élucidé sur RFI.
Selon l’avocat de Joseph Mukungubila, le gouvernement sud-africain avait failli à ses obligations et que son refus initial d’accorder l’asile au pasteur congolais sous prétexte qu’il était recherché dans son pays, allait à l’encontre de la Constitution sud-africaine.
Allant dans le même sens, Joseph Mukungubila s’est dit soulagé et a considéré que « La Haute Cour s’est substituée au ministère de l’Intérieur, voyant qu’il y avait une manigance politique (dans l’affaire). Interpol est venu, ils m’ont pris à la maison, en citant le terme de « criminel ». J’ai dit « moi criminel ? » Mon casier judiciaire est très propre. C’est une manigance pour me faire taire parce que je suis en train de mener le combat pour le pays, pour ma nation. », a-t-il dénoncé.
En réalité, le gouvernement sud-afrain a fait appel cette décision octroyant à l’opposant congolais l’asile politique sur son sol. Dans un communiqué publié sur son site mardi 18 avril, le ministère des Affaires iintérieures sud-africain explique avoir fait appel de la décision rendue par la Haute Cour de justice de Pretoria le 13 avril. Celle-ci demande aux autorités sud-africaines de donner un avis favorable à la demande d’asile politique du pasteur Joseph Mukungubila.
Le pasteur Mukungubila est considéré comme opposant au président de RDC, Joseph Kabila et est soupçonné d’avoir tenté de l’évincer fin 2013, en s’attaquant à la Radio télévision nationale congolaise. C’est cette « insurrection » qu’il poussé à se réfugier en Afrique du Sud depuis 2014 où il réclame l’asile politique.