Lundi à Kinshasa, Vital Kamerhe, en tête de la meute d’Opposants qui participent au Dialogue politique qui s’est ouvert depuis le 1er septembre dernier, a annoncé la suspension de ces derniers des travaux en cours.
Dans un communiqué parvenu à Politico.cd, le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) fait savoir, au nom des Opposants, son désaccord avec la proposition de la Majorité Présidentielle d’organiser la Présidentielle qu’après les élections locales.
Dans la soirée, Edem Kodjo a annoncé le début des consultations pour permettre le retour des opposants
« Le facilitateur Edem Kodjo informe l’opinion nationale et internationale que suite à cette suspension, des consultations ont déjà commencé entre les parties prenantes afin de créer les conditions propices pour les reprises des travaux des commissions thématiques », a indiqué Edem Kodjo dans un communiqué.
Mardi 13 septembre matin, un point de presse commun a été organisé à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa où Vital Kamerhe, représentant l’Opposition, Alexis Thambwe Mwamba, la Majorité Présidentielle, en compagnie du Facilitateur de l’Union Africaine, Edem Kodjo et de l’envoyé spécial des Nations unies pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit ont eu à répondre aux questions de la presse.
Pour ce dernier, les Nations Unies tiennent à rappeler à « toutes les parties à respecter le cadre qu’elles se sont elles-mêmes fixées« , faisant référence à la Constitution et à la résolution 2277 de l’ONU.
« Il est clair que les élections ne pourront pas se tenir dans le délai prévu, mais doivent se tenir le plus rapidement possible » a souligné Saïd Djinnit.
Vital Kamerhe, co-moderateur du Dialogue pour le compte de l’Opposition affirme pour sa part que les opposants n’ont « pas repris » leur participation au Dialogue.
« Nous n’avons pas repris, mais nous en avons appelé au facilitateur et le groupe de soutien (…) Nous allons continuer de discuter avec les amis de la Majorité« , a déclaré le président de l’UNC.
Pour lui, l’Opposition n’a « pas de problème à coupler présidentielle et législatives » ou à une « toute autre élection, sauf les locales« .
« Nous sommes là dans un cadre extra-institutionnel. Il y a un problème, la Présidentielle n’est pas organisée dans le délai. On ne peut donc pas commencer par une autre élection que celle-là (…) Mais nous allons continuer de discuter avec les amis de la majorité« , explique Vital Kamerhe.
« Il n’est pas possible d’aller à un dialogue et de dire qu’il n’y a que mon point de vu qui compte« , rétorque Alexis Thambwe Mwamba, Ministre de la Justice et co-modérateur du Dialogue pour le compte de la Majorité Présidentielle.
Ecoutez les explications du facilitateur Edem Kodjo
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Selon des sources concordantes, les discussions vont se poursuivre dans les coulisses pour « trouver un consensus« .
Le Dialogue politique qui a débuté depuis le 1er septembre est toujours boycotté par une grande partie de l’Opposition. Etienne Tshisekedi, qui dirige le Rassemblement projette des manifestations à travers le pays « dès le 19 septembre » pour réclamer la tenue de la présidentielle « dans le délai constitutionnel ».
Le Dialogue politique, tel que prévu par le Facilitateur de l’Union Africaine, Edem Kodjo, devrait prendre fin le 17 septembre, alors que la constitution prévoyait la présidentielle en date du 19 septembre.
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