Déclarée depuis le 1er aout 2018 dans la commune rurale de Mangina (30 kilomètres au nord-ouest de Beni), la dixième épidémie de la maladie à virus Ebola est déclarée deux mois après comme étant la quatrième épidémie la plus grave de toute l’histoire de la RDC par le ministère de la santé.
L’insécurité et la méfiance communautaire: les grands challenges pour vaincre Ebola à Beni
L’insécurité dans la région de Beni, en proie aux massacres de civils par une nébuleuse rébellion de l’Alliance de Forces Démocratiques (une rébellion islamiste Ougandaise) et la résistance communautaire dans les territoires de Beni et Lubero sont les principaux défis auxquels se confrontent l’équipe de riposte.
En septembre dernier, le département d’Etat Américain avait ordonné aux membres de l’équipe Américaine du Centre de contrôle et de prévention des maladies, CDC, de quitter la région de Beni suite à l’instabilité dans la zone. Depuis, ces experts américains ne sont plus encore rentrés à cause de la volatilité de la situation sécuritaire, ponctuée par les attaques rebelles tous les derniers jours de semaines contre les civils, l’armée Congolaise et les casques bleus de la mission Onusienne en RDC.
La ville de Beni, nouveau foyer de la maladie à virus Ebola
Le nombre de cas confirmés en ville de Beni a dépassé le nombre de cas confirmés à Mabalako, l’épicentre de l’épidémie note le dernier bulletin d’informations du ministère de la santé consulté par POLITICO.CD.
Le 12 ocotbre dernier, le ministère de la santé de la RDC alertait que « depuis le début du mois d’octobre, une augmentation importante du nombre de nouveaux cas confirmés a été observée principalement à Beni« .
« Entre le 1er et le 11 octobre 2018, 39 nouveaux cas confirmés ont été rapportés, dont 32 seulement à Beni, ce qui représente 82% de tous les cas confirmés rapportés sur cette période » écrit le communiqué du ministère de la santé, qui chapeaute les efforts nationaux et internationaux dans la lutte pour l’éradication de cette maladie dans la région de Beni.
« Plus spécifiquement, 35 de tous les nouveaux cas confirmés ont été rapportés entre le 4 et le 11 octobre 2018 (soit ces 7 derniers jours). Sur ces 35 cas confirmés, 29 étaient à Beni, soit 82% » explique le document dont POLITICO.CD a reçu une copie.
Hausse de cas et engouement pour la vaccination en vue de briser la chaîne de propagation
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 16.973 personnes ont été vaccinées, dont 6.832 à Beni, 4.351 à Mabalako, 1.663 à Mandima, 1.392 à Katwa, 1.085 à Butembo, 500 à Masereka, 434 à Bunia, 355 à Tchomia, 240 à Komanda, 121 à Oicha.
Le dernier bulletin d’informations du ministères de la santé publié dimanche dernier indique 211 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 176 confirmés et 35 cas probables.