Réagissant aux propos du président intérimaire de l’UDPS, JM Kabund qui incrimine le collectif « Sauvons l’UDPS » de déstabiliser le parti, Me Peter Kazadi accuse à son tour JM Kabund d’avoir l’ambition de détruire le parti et le Chef de l’État en voulant briguer le mandat de président de la République en 2023.
« C’est Jean Marc Kabund qui est à la base du malaise au sein du parti. Les jeunes du parti ont fait des démarches pour que nous puissions parler et dialogue. Mais, c’est JM Kabund qui refuse le dialogue. Il pense que le parti est devenu son bien privé et qu’il le gère comme il veut. L’UDPS appartient à la base. Si la base te rejette, tu ne peux rien faire. La base est mobilisée pour faire échec aux tentatives de JM Kabund« , a déclaré Me Peter Kazadi, membre du Collectif « Sauvons l’UDPS » qui réunit plusieurs cadres et membres du parti dont le professeur Tshilumbu, porte-parole du parti, Me Jacquemain Shabani, ancien SG et président limogé de la CEP-UDPS, etc.
Et de poursuivre: »C’est JM Kabund qui déstabilise le parti. Il a l’objectif de déstabiliser le Chef de l’État. Il ambition de postuler à la présidence en 2023. C’est pourquoi, il veut détruire le parti en créant des structures parallèles« .
Me Peter Kazadi accuse, en outre, JM Kabund d’avoir laissé le parti en désordre et d’engager les membres de sa structure personnelle moyennant 10% de leurs salaires à la fin du mois.
« Depuis quand tu as vu le chef d’un parti, tu laisses le parti en désordre sans cartes des membres et tu crées des structures parallèles avec des cartes plastifiées des membres. Tu les a engagés pour qu’ils te donnent en retour 10% de leurs salaires.
Celui qui déstabilise le parti et le Chef de l’État, c’est JM Kabund« , affirme le député provincial Peter Kazadi.
Le limogeage du président de la Commission électorale permanente de l’UDPS, Me Jacquemain Shabani, a été à la base des incidents graves qui se sont déroulés au siège de l’UDPS la semaine passée.
Le collectif « Sauvons l’UDPS » avait donné 72 heures au président intérimaire du parti pour démissionner.
Cet ultimatum a expiré lundi 16 mars 2020, mais JM Kabund, à travers son avocat Elvis Mayo, tient à rester à son poste et s’appuie sur le mandat lui accordé par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, président du parti.
Dans une vidéo, diffusée mardi 17 mars, il s’est adressé aux militants et cadres de son parti pour les appeler à la vigilance face « à une guerre sans merci » menée contre l’UDPS.
« J’attire votre attention sur le fait qu’à chaque tournant important de notre histoire, notre parti a toujours fait objet de menaces, de déstabilisation. Alors que nous avons commencé le vaste chantier de redynamisation de notre parti avec comme première étape : Kananga, Tshikapa; voilà qu’une main noire agit dans l’ombre pour tenter de nous diviser », a-t-il déclaré.
Pour lui, cette guerre ne concerne ni Jean-Marc Kabund A Kabund, ni son secrétaire général Augustin Kabuya, mais le président de la République, Félix Tshisekedi.
« Contrairement aux apparences, ce n’est pas tant ma personne qui est visée, ni celle du secrétaire général. Nos détracteurs ont reçu une mission de déstabiliser le président de la République en cherchant à fragiliser l’UDPS, son appareil politique d’appui », soutient-il.
Le président intérimaire de l’UDPS accuse le groupe de Jacquemin Shabani de diversion avec « l’évocation abusive, tendancieuse et partielle de l’article 26 des Statuts du parti par ses détracteurs (qui) est une manipulation pour cacher leur trahison vis-à-vis du Chef de l’État ».
Jean-Marc Kabund a promis de faire des révélations à la base de l’UDPS dans les prochains jours.
Thierry Mfundu