Dans un message relayé sur son compte Twitter, le président du mouvement Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, adresse ses condoléances à la famille du bâtonnier Joseph Mukendi, décédé suite au Coronavirus.
« Le batonnier Joseph Mukendi vient de nous quitter. Je suis inconsolable. Je perds infiniment plus qu’un avocat et qu’un ami, car il fut pour moi un grand frère et un père, » écrit il.
Et de de poursuivre:
« Il était une autorité morale reconnue, appréciée et respectée. Il a consacré sa vie à lutter pour la justice et la dignité de tous les Congolais, sans différence d’origines, de statuts, d’appartenances religieuse ou politiques. Tout Congolais opprimé trouvait en lui un soutien et un défenseur. Devant toute forme d’injustice, il faisait fi de son engagement politique pour s’élever contre l’arbitraire et la dictature. »
Moïse Katumbi témoigne que, lors de son exil, » à l’heure où tous ceux qui se disaient mes amis m’avaient fui, il est resté à mes côtés. Contre vents et marées, il a résisté à toutes les pressions pour me défendre, me permettre de rentrer dans mon pays et recouvrer tous mes droits. Cela ne s’oublie pas. Il est et restera ma famille. »
Enfin, Moïse Katumbi présente ses condoléances à son epouse et à ses enfants.
Selon des sources proches de l’INRB, l’illustre disparu est le troisième cas de décès causé par le Coronavirus en RDC.
Il est décédé ce mardi 24 mars 2020 matin vers 05h00 après un check up médical en France.
Ce proche de Tshisekedi Étienne, de son vivant, fut, dans les années 1990, l’un de ses conseillers lorsqu’il fut élu Premier ministre par la Conférence Nationale Souveraine et siégeait encore comme élu national à l’Assemblée nationale pour le compte de l’UDPS.
Activiste de droit, Me Mukendi a aussi été président du collectif des avocats de Chebeya, alors président de la Voix des sans Voix, avant sa mort.
Egalement Bâtonnier au barreau de Kinshasa/Gombe, il a, par ailleurs, été au front dans la défense des prisonniers politiques tels que Moïse Katumbi, Jean-Bertrand Ewanga, Diomi Ndongala, Franck Diongo sous le régime de Joseph Kabila.
Thierry Mfundu