L’équipe de l’ancien gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, a sollicité et obtenu un droit de réponse à l’article publié par Politico.cd en date du 29 avril 2020 Intitulé : « André KIMBUTA et les 60 millions de dettes à l’Hôtel de Ville de Kinshasa » Ci-dessous, l’intégralité de sa réaction.
Des contrevérités continuent de prendre corps à travers des fausses accusations contre l’honorable André Sénateur KIMBUTA YANGO.
La première est le fait de dire que la prétendue dette contractée par le Gouverneur honoraire de la Ville de Kinshasa et actuel Sénateur André KIMBUTA continuerait de peser sur le gestionnaire actuel Gentiny NGOBILA MBAKA.
Une affirmation qui ne tient pas du simple fait que la Ville a pris du crédit auprès de 3 Banques qui sont : la Rawbank, Afriland First Bank et la United Bank of America, UBA en sigle.
Si les conventions des prêts signées entre parties ont continué à être respecter scrupuleusement, on ne peut plus parler des créances auprès de la Rawbank et Afriland First Bank car elles sont clôturées.
Celle de l’UBA suivait son processus de remboursement normalement et la Ville n’avait à en souffrir nullement.
A ce jour, si dette il y a auprès de ces Banques tel que le proclame l’actuel Gouverneur, elle serait la sienne et non celle laissée par l’honorable André KIMBUTA.
Cette situation demeure claire au point qu’elle ne peut en aucun cas être falsifiée pour satisfaire des besoins égoïstes qui ne profitent pas aux Kinois.
Que l’actuel Gouverneur arrête de cacher son mauvais départ ou mieux, son manque de vision dans les allégations sans fondement car il détient tous les moyens hérités de son prédécesseur.
Les propos tenus par l’actuel locataire de l’hôtel de Ville en date du 17 avril dernier, que certains médias qualifient de « révélation » n’ont pas dérangé la conscience des kinois après la réplique froidement murie qui lui a été réservée, ayant balayé ces affirmations manifestement mensongères relatives à la prétendue créance de 60.000.000 $ contractée dans toutes les Banques de Kinshasa, lui léguée par son prédécesseur.
Cette analyse purement tendancieuse, assise sur des motivations politiciennes de mauvais goût, souligne qu’il y aurait polémique autour de ladite « révélation », alors qu’elle n’en est pas une.
La seconde est celle relative à la question des 36 mois d’arriérés.
Il sied de rappeler que « l’employeur « des fonctionnaires reste l’Etat qui leur assure un traitement régulier conformément aux lois de la République. Ce qui renvoie à la précision selon laquelle il ne s’agit pas des salaires mais plutôt des primes de motivation qui varient en terme des mois, d’un Ministère à un autre et qui ne doivent en aucun cas être confondues avec le traitement des membres des cabinets ministériels surtout que ces derniers ne sont des fonctionnaires.
Une politique managériale savante mise en place par l’ancien Gouverneur a permis de généraliser ladite prime jadis réservée aux seuls syndicalistes. Plus tard, dans ses innovations légendaires et salvatrices, le Gouvernement provincial a décidé de conditionner cette prime à la productivité, en vue de stimuler chaque ministère à mobiliser les recettes lui assignées afin d’obtenir une rétrocession adéquate.
Cette stratégie mérite reconnaissance et encouragement.
Point n’est besoin de rappeler qu’une ville sans patrimoine mobilier et immobilier, sans services publics capables de répondre aux besoins de sa population n’est vouée qu’à sa disparition. Face à cette réalité, un leader qualifié a l’obligation morale de réfléchir sur l’affectation des moyens à sa disposition.
Les difficultés de trésorerie connues ont obligé l’autorité urbaine à équilibrer entre la dotation de la Ville d’un patrimoine, des services propres et le traitement du personnel qui devait dépendre exclusivement de la rétrocession venant du Gouvernement Central qui s’est avérée irrégulière.
Les arriérés tant décriés étant la conséquence logique de l’irrégularité de la rétrocession du Gouvernement Central ne méritent plus d’être étalés à la place publique et de manière plaintive.
Il est à déplorer dans le même article l’affirmation selon laquelle le Gouvernement KIMBUTA serait titulaire de 300 comptes bancaires dans différentes Banques commerciales de la place, selon les documents « exclusifs ».
Le professionnalisme obligerait les auteurs de ces fallacieuses affirmations de produire lesdits documents exclusifs. Ne pas le faire est une preuve de légèreté avec laquelle l’on veut chercher à balayer l’héritage dont on a été gracieusement bénéficiaire.
Quant à la question relative au montant de 67.058.312,77 $ représentant les créances des tiers résidants, fournisseurs des biens et prestataires des services en faveur de la Ville de Kinshasa, ceci est une fois de plus une démonstration de la confusion due à un déficit criant de probité dans la gestion de la Ville de Kinshasa.
Les Kinois finissent par conclure que ceux qui les dirigent actuellement sont aux abois.
Tenez ! devant les instances judiciaires, l’Assemblée Provinciale allègue une créance d’au moins 18.000.000 $ contractée auprès de quelques Banques commerciales de la place.
Procédure au cours de laquelle le Gouverneur a été appelé mais qui a brillé par un mépris de la Cour de Cassation en promettant de l’éclairer sur cette question et pour ne plus revenir. Lors de son apparition devant la presse, le même Gouverneur va contredire le Président de l’Assemblée Provinciale, en débitant une fausseté regrettable relative à une créance d’environ plus de 60.000.000 contractées dans toutes les Banques de la Capitale sauf la BCDC, et cela sans aucune preuve ;
A ce jour un autre montant de 67.058.312,77 $ est évoqué, représentant des créances des tiers résidants, fournisseurs des biens et prestataires des services en faveur de la Ville de Kinshasa ;
Rattrapés par leurs mensonges érigés en méthode de travail, les légers détracteurs et auteurs de ces allégations vont évoquer un autre montant de 24.068.476,45 $ comme dettes contractées auprès des Banques commerciales selon une ventilation dénaturée reprise dans le même article.
Etonnant et ce, à titre purement illustratif, la créance à l’UBA n’est plus de 14.000.000 $ comme affirmée avant par les mêmes autorités mais plutôt de 15.940.304,25 $ et celle de la Rawbank serait actuellement de 18.000.000 alors que la Ville ne doit plus rien à cette Banque, sauf s’il existe une autre dette contractée par l’actuel Gouverneur ;
Qui dit vrai ?
La certification de la dette intérieure produite ne reprend aucun créancier encore moins le montant que chacun réclame à la Ville à ce jour. Dans l’hypothèse où cela s’avérait vrai, il est tout à fait normal que l’actuel Gouverneur ait des moyens adéquats pour faire face à ces réalités pour la simple raison qu’il a trouvé tous les investissements nécessaires en infrastructures ainsi qu’en services.
Ce qui l’oblige logiquement à orienter les fonds disponibles au paiement du personnel ainsi qu’à l’apurement du passif.
Au regard de ce tableau clair qu’on a voulu assombrir par mauvaise foi, l’on peut affirmer avec aisance que la gestion de la Ville de Kinshasa pèse lourdement sur celui qui est qui est censé l’assumer.
Finalement de quoi parle-t-on ? de la créance de 18.000.000 auprès de quelques Banques ? de celle de 60.000.000 auprès de toutes les Banques ? de celle de 67.058.312,77 $ comme dette intérieure ou enfin celle évoquée d’un montant de 24.068.476,45 $ encore due aux Banques alors que ces dernières n’ont été nullement fournisseuses, encore moins prestataires au profit de la Ville ?
Il est temps d’orienter des énergies intellectuelles, s’il y en a une, vers la matérialisation de ses projet et discours de campagne, par manque de programme clair pour le bien être des Kinois que de demeurer plaintif, ce qui n’honore pas la population Kinoise qui attend des réalisations au-delà de ce qu’elle possède comme héritage lui légué par son digne Gouverneur honoraire et actuel honorable André KIMBUTA YANGO, Sénateur.