C’est le 1er février que l’hécatombe est tombée en République démocratique du Congo. Depuis Bruxelles où il s’était rendu pour un simple « check-up » médical, le patriarche de l’opposition, vieux leader de la lutte pour la démocratique dans un pays qui n’en aurait jamais connu, tire sa révérence. C’est l’émoi. Chacun, dans un calcul à jalouser Lucifer ou Frank Underwood, veut tirer son épingle du jeu.
Qui a mal agi, qui est le diable? Personne n’en saura rien. On ne saura non plus pourquoi l’Etat a refusé un mausolée à un si grand monument. L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS, son parti), sa famille et le Pouvoir ont tous participé à l’un des épisodes les plus dégradant de la lutte politique au pays. Néanmoins, Dieu ne dort jamais, l’eau s’est renversée dans l’oktoberfest des décideurs.
Après avoir cherché vainement à enterré leur leader, Dieu sait par quelle magie, au siège du parti à Limete, l’UDPS et la famille sont finalement d’accord pour une inhumation à Nsele, dans l’est de la capitale congolaise. Une proposition qui ne devrait pas rencontrer la mauvaise foi du pouvoir.
Car, entre-temps, la Kabilie a mené à bien ses projets de dépècement de l’opposition post-Tshisekedi. La grande coalition du Rassemblement ne fait plus peur, elle est saucissonnée. Un Premier ministre « fait-maison » a été nommé et le pouvoir discrétionnaire du Président trône si puissant sur le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA). Tout à coup, la crainte d’un renversement populaire n’est plus d’actualité.
La dernière ligne droite serait donc enclenchée, des « petits » détails vont devoir être réglés dans les heures qui vont suivre. Le duo Famille-UDPS a visiblement fait des concessions, c’est au Pouvoir à présent de cacher sa mauvaise foi. Un communiqué commun est attendu. Néanmoins, dans ce concours à saucissons, rien n’est jamais acquis. Toutefois, les Tshisekedistes ne pourront plus être pointés du doigt, en cas d’un nouveau fiasco.
Litsani Choukran,
Le Fondé.