Les jours passent en République démocratique du Congo où la crise politique qui perdure, reste pourtant absolue, préférant prendre du poids. Si le mois de novembre a tout changé, avec la publication du calendrier électoral tant attendu, la situation est loin d’être idéale pour l’avènement de l’alternance démocratique au pays.
En effet, si Joseph Kabila – y compris sa famille politique – a toujours été le principal os à la gorge cette alternance démocratique au pays, en bloquant notamment la tenue des élections, le président congolais semble avoir changé de fusil d’épaule. Soudain, le leader de la majorité fait cap vers ce scrutin, sans toutefois rassurer son monde.
La date est donc prise: le 23 décembre 2018. Il ne manque plus que les moyens et, bien évidemment, les candidats. Obligé à ne pas briguer un nouveau mandat, Kabila fils innove une fois de plus. On parle de « dauphin », une inspiration Russe à ne pas toutefois confondre avec le célèbre et gentil Flipper. Celui de Joseph Kabila doit finalement un squale, capable tenir son siège pendant un moment, le temps de trouver une pirouette.
Minaku et Nangaa entrent dans la danse
Cependant, dauphin ou requin, il faut gagner les élections pour que le plan marche. Et c’est là que les choses se compliquent: le pouvoir congolais n’est pas réputé triomphant dans les urnes. Le dernier souvenir de 2011 hante encore les nuits de Kabilistes. Ça tombe bien, le labo de Kingakati tourne en plein régime et se met une fois de plus à l’œuvre. Si le calendrier était déjà pensé en ce sens, il faut d’autres catalyseurs pour cette entreprise cynique.
Deux éléments moteurs apportent l’eau au moulin. Le premier est le président de la très indépendante Commission électorale. Efficace jusque-là pour avoir su trouver voies et moyens pour repousser les élections, Nangaa doit à présent trouver meilleur moyen qu’un certain Malumalu ou même Mulunda, pour éviter une mauvaise surprise au prochain candidat de Kabila.
Youpi, Nangaa a une « machine ». Une boite de Pandore intraitable, qui garantit tout. Plus efficace, elle n’est ni vote électronique, encore mois, machine à voter. Une machine à faire gagner en fait, capable de « duper tout le monde », que ni loi, ni Assemblée vide ne saurait stopper.
Minaku, un homme aux allures d’anciens de séminaires catholiques, dont l’âme reste pourtant aussi sombre que les visages débridés de migrants Sénégalais en vente en Libye, joue la seconde partition de cette œuvre, à défier Canon de Pachelbel. Lui, avec son Assemblée nationale, doit tailler une loi électorale Skinny, en guise de lubrifiant pour faire passer l’entubage : CENCO bis !
C’est ainsi que le Congo fait cap vers les élections, sous les applaudissements de la fameuse Communauté internationale, sans les opposants, qui n’en voudraient pas. Le monde se met ainsi à vilipender les Bazaïba, Kamerhe ou Tshisekedi. « Une bande d’égoïstes, incapables de s’unir à cause des intérêts personnels. »
Discernement ne serait jamais du peuple Kongo, personne ne prendre le temps de refuser une chute libre dans un piège électoral pourtant bien ficelé. Car au moment où il faut aller vers des élections qui décident de sanctionner ceux-là même qui doivent les organiser, point besoin d’être Galilée pour se rendre compte que jamais, le Soleil éclatant de Kingakati, ne pourrait laisser faire un changement qui permet de découvrir qu’il n’est plus le centre du monde. Pour la solution : demandez à la Lucha !
Litsani Choukran,
Le Fondé.
7 commentaires
Le propos est pertinent quoique de mauvaise foi. Il est légitime que le président Kabila conçoit des stratégies de pouvoir longtemps avant l’opposition. Qui est toujours en retard d’une guerre. Cette opposition n a pas comprit et vous aussi souvent, qu’aucune manifestation en Rdc n’a renverser un quelconque pouvoir. Ce que l’opposition d’alors sous la houlette d’etienne Tshisekedi n’a pas réussi à faire en 7 ans, (1990-1997) les rebelle ougando-rwando-kabiliste l’ont fait en 7 mois (octobre 1996-juin 1997). Il est naturel qu’un gouvernement soutienne en période electorale le parti ou candidat de son choix. Il faut cesser de reflechir comme des etudiants exaltés et concevoir des strategies à deux ou trois ans. Multiplier les marches à deux semaines d’intervalles ne font que decredibiler les auteurs car tous constatent que les organisateurs n’ont pas les moyens de leurs menaces. Kabila prépare la strategie du glissement depuis 4 ans au moins (loi sur le recensement) l’opposition ne s’en rende compte que depuis deux ans. La loi electorale n’est ni illégitime ni illegale, dont d’ailleurs elle réclamait à corps et a cris. Elle doit se résoudre à réfléchir à la manière d’aborder les élections en ordre resserré et préparer sérieusement une stratégie de conquete du pouvoir avec la nouvelle donne. Et ne plus en appeler à une désobeissance civile stupide et sans contenu. Car comment organiser des élections si le peuple ne paie plus ses impôts, et dans le même temps demander à ce que le gouvernement le fasse. Cela conduira juste le pouvoir à retarder l’organisation des élections si tant est que le peuple paie seulement et avec efficience les impôts, taxes et redevance. Enfin le congolais doit arrêter d être émotif et commencer à faire fonctionner son cerveau.
MBOZANA,
TU EXCELLES DANS « L’ART DE DECONNER POUR NE RIEN DIRE » DE SUBSTANTIEL. TU NE DEMONTRES PAS EN QUOI L’ANALYSE DE LISTANI CHOUKRAN SERAIT DE « MAUVAISE FOI ». LUI QUI NE FAIT QU’ETALER CE QUI EST EVIDENT – SAUF AUX NAIFS ET KABILISTES !
DANS TES JEREMIADES AUX ALLURES INTELLECTUELLEMENT MALHONNETES, TU T’EN PRENDS A TOUS, AUX OPPOSANTS, AUX CONGOLAIS (‘EMOTIFS »), A L’AMI LISTANI, MAIS TU EPARGNES CURIEUSEMENT LE TRICHEUR RECIDIVISTE KABILA ET SA BANDE PPRD.
il est une chose que je ne saisi toujours pas, ta solution serait dès lors de prendre les armes? refaire souffrir ces millions de congolais qui ont perdu frères, sœurs, etc.? Il est grand temps pour nous jeunes Congolais de se lever, oui en 1990 la marche n’a pas suffit mais elle a affaiblit un regime. pour la désobéissance civile, déjà ce que l’on paye comme impôts, taxes, factures sont utilisés à des fins personnelles et égoïstes….pour preuve, cfr Panama papers, paradise Papers et j’en passe des rapports des ONG et autres sur la gestion des recettes publiques de l’Etat. Alors, oui, elle n’est peut être pas aussi rapide et efficace que l’on veut mais l’histoire récente peut témoigner de la force d’un peuple quand il se lève face à l’oppression.
Je suis certain que nous en parlerons un jour comme histoire
Mbozana,tres bien reflechi cher compatriote et des gens comme vous qui reflechissez en bon logiciel que la RDC a besoin .Ces opposants avec des partis sans membre,ni partisant ,,comme les Lubaya ne vont que pleurer et se lamenter chaque jours ils n’ont pas su preparer leur terrain se cramponant sur le depart de Kabila que sur les election a la base.
Il n’est difficile de deviner quel maitre toi et ton copain Mbozana servez.
Se preparer aux elections est un voeux pieux digne de sophisme des lors que votre maitre, a coup des billets et en instrumentalisant ses boys Minaku et Nangaa, change les regles du jeu au mileu du match comme jadis en 2006 et 2011.
pourquoi veut il aller aux élections seul? il a peur des adversaire ?.peut on avoir peur de jouer avec quelqu’un qui n’est pas dans son pool?