A quelques deux semaines de la déclaration de la fin de maladie à virus Ebola en RDC, une cérémonie a été organisée, mercredi 11 juillet 2018 à Pullman Hôtel de Kinshasa, relative au lancement officiel de trois projets de l’aide d’urgence du Japon, en réponse à cette épidémie.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence des Ministres de la Santé publique, celui des Affaires sociales, des représentants des agences de l’Onu et autres personnalités de haut rang.
D’entrée de jeu, une minute de silence a été observée en solidarité au peuple japonais pour compatir avec lui par rapport aux inondations qui ont endeuillé le Japon ces derniers jours. Dans son allocution, l’Ambassadeur du Japon en RDC, Hiroshi KARUBE a souligné l’attachement de son pays à la sécurité humaine, principale motivation ayant poussé le gouvernement du Japon à accepter, le 19 juin 2018, la requête introduite par trois agences du Système des
Nations Unies en faveur de la RDC. A savoir, l’OMS, l’OIM et l’UNICEF.
3 millions de dollars
Le Japon a accédé à cette requête. D’où le financement de ces trois projets à hauteur de 3 millions de dollars. Cette somme est répartie de la manière suivante, entre les trois agences onusiennes précitées : 1.300.000 USD pour l’OMS; 1.000.000 USD pour l’OIM et 700.000 USD pour l’UNICEF. Cet argent devra servir, « d’une part, à apporter un soutien médical, préventif, psychosocial, alimentaire et non alimentaire aux personnes et aux familles touchées par Ebola, et d’autre part, à assurer un contrôle transfrontalier pour prévenir toute propagation », a précisé l’Ambassadeur du Japon en RDC.
Selon le Dr Michel Yao, responsable des opérations d’urgence à l’OMS-Afrique, un suivi en cours permet chaque fois de diminuer les cas suspects qui sont notifiés dans les trois zones touchées : Bikoro, Iboko et Wangata. Il indique que « le suivi de contacts fait partie de la stratégie principale », affirmant que « le contrôle de l’épidémie d’Ebola passe par une maîtrise parfaite de contacts ». Avant de noter qu’« il y a eu plus de 1700 contacts qui ont été suivis ainsi que plus de 20 mille visites effectuées » par les agents de santé et des agents communautaires.
Plus de 3 300 personnes vaccinées
Le Dr Michel Yao n’a pas manqué de dire un mot sur la vaccination qui est, selon lui, « une grande première ». Plus de 3 300 personnes ont été vaccinées. L’utilisation de ce nouveau vaccin contre Ebola a débuté le 21 mai 2018 soit treize jours après la déclaration de la maladie à virus Ebola en RDC. Ces vaccins sont conservés entre « -60 et -80 degré », a-t-il précisé.
« Une grande première est aussi le fait qu’en moins de deux mois, plus de la moitié de fonds mis à la disposition ont été effectivement utilisés pour arrêter l’épidémie », s’est réjoui l’expert de l’OMS. Au moins 38 des 53 cas ont été confirmés et 15 autres cas probables. En attendant la déclaration de la fin d’Ebola, un mécanisme de suivi et d’évaluation se fait depuis bientôt quatre semaines et de façon hebdomadaire les trois zones de santé. Ce, relativement aux interventions qui devaient être mises en place. En plus, des indicateurs de performance sont suivis en lien avec le plan de réponse conjoint.
Il sied de rappeler que, le Gouvernement du Japon a envoyé deux équipes en RDC dans le cadre de la lutte contre Ebola. La première, arrivée le 30 mai 2018, était chargée d’identifier les besoins d’assistance à apporter pour lutter contre cette maladie. La seconde, ayant travaillé du 11 au 28 juin 2018, est une Equipe de réponse aux urgences (JDR) venue apporter une assistance supplémentaire dans le cadre du renforcement des capacités de surveillance et de confirmation des diagnostics aux laboratoires.
Par ailleurs, l’Ambassadeur Hiroshi KARUBE a réitéré l’engagement du Japon de « demeurer aux côtés de la RDC afin de faire face aux éventuels défis sanitaires qui pourraient survenir ». Il souhaite que cette aide permette de soulager les familles et communautés touchées directement par cette épidémie, et contribue à la prévention de la propagation de ce fléau.
Stan