Alors, 64 ans après l’indépendance, la République Démocratique du Congo est toujours sous perfusion. Pas besoin de docteur pour le constater. Depuis tout ce temps, la stratégie a toujours été la même : accuser le président en place. Mobutu ? Le diable. Laurent-Désiré Kabila ? Pas mieux. Son fils ? Encore pire. Félix Tshisekedi ? Bien sûr, il n’y échappe pas. Chaque président est vu comme l’origine de tous nos problèmes. Comme si le tango de la médiocrité pouvait se danser tout seul. Dans une démocratie, le pouvoir reflète sa société. Mais ici, apparemment, ni la population, ni l’opposition, ni la société civile n’ont une part de responsabilité. On avale ce mensonge comme si c’était du thé fortifiant.
Soyons honnêtes. Depuis Mobutu, l’opposition, c’est quoi ? Une bande de losers sans vision, sans principes, incapables de formuler des idées cohérentes. Ils suivent le vent, dénoncent tout, sans rien proposer de concret. La stratégie ? Faire de la surenchère, devenir opposant dès qu’on perd sa place au soleil. Pendant ce temps, le pouvoir en place se gave. Des cerveaux brillants ? Oui, mais brillants dans l’art de flatter et piller.
Avec Tshisekedi, c’est encore pire. Rien n’a changé côté opposition. Toujours aussi pathétique. Quant au pouvoir, il régresse même dans sa mauvaise gouvernance. Avant, au moins, ils excellaient dans l’incompétence avec style. Maintenant, ils sont juste mauvais.
Tout cela a commencé dans les années 90. Le gouvernement de Mobutu, sous pression des institutions de Bretton Woods, a décidé que l’éducation ne valait plus la peine. Pas de subventions, rien. Résultat ? Une société qui peine à produire des cerveaux capables de réfléchir. Aujourd’hui, la pauvreté intellectuelle gangrène aussi bien le pouvoir que l’opposition. Pas étonnant, c’est une conséquence directe d’une stratégie qui a sapé la base du pays.
Je ne prétends pas avoir de solution miracle. Les problèmes sont bien plus profonds. On pourrait dire que c’est la faute de la population, mais alors quelqu’un dira que c’est au leadership de redresser le pays. Certes. Mais un président n’est pas seul responsable. Ce qu’il nous faut, c’est une opposition avec un cerveau et des principes. Oui, je rêve. Mais une opposition qui propose autre chose que des jeux d’opportunistes, ça serait déjà un début.
Pourquoi se focaliser uniquement sur l’opposition ? Le pouvoir n’est pas mieux. Tant que les mêmes voleurs tiennent les rênes, tout espoir de redressement est futile. Même Tshisekedi, que certains voient comme notre dernier espoir, est freiné par l’entourage médiocre qui l’entoure. Alors, que faire ? Critiquer pour critiquer, lancer des campagnes contre son propre pays, mentir, exagérer… Tout ça ne sert à rien si c’est pour renforcer une opposition encore plus nulle. Avec ses faiblesses, Tshisekedi reste notre meilleure option pour éviter le chaos. Mais il ne tiendra pas sans pression. On doit l’aider à rester debout.
Soyez choqués si vous voulez. Mais soyons réalistes. Nous avons jusqu’en 2028 ! Katumbi a montré ses limites durant la campagne de 2023. Kabila ne contrôle même plus son propre parti. Fayulu, aussi brillant soit-il, n’a pas la machine politique pour gouverner seul. Mukwege ? Un bon docteur, mais la politique n’est clairement pas son domaine. Qui reste-t-il ? Nangaa peut-être ?
Le Congo n’a pas de sauveur. Changer de président n’est pas la solution ultime. Ce que nous devons faire, c’est changer de mentalité. Nous devons bâtir une nouvelle classe politique. Une véritable révolution des idées pour 2028. Pas de révolution violente. Pas de modernité Kabiliste ou d’authenticité Mobutiste. Une révolution pacifique, avec des citoyens décidés à changer les choses. Et ne me parlez pas de Duchochoy ou Petit Fally avec son « Diki Diki ». Je parle d’hommes et de femmes qui veulent réellement sauver ce pays. Parce que rappelez-vous, aucune nation n’est éternelle.
Je ne prêche ni la révolution armée ni la violence. Mais dès 2028, il est temps de se lever, changer les choses, et bâtir le Congo de demain. Un Congo qui refuse la fatalité, un Congo qui choisit de se sauver. C’est bien plus qu’un vœu, c’est l’appel d’un citoyen aussi imparfait que vous.
Litsani Choukran,
Le Fondé.